Réactions d'un développeur de Baldur's Gate 3 sur l'augmentation potentielle des prix des jeux vidéo avec la sortie de GTA 6

Titre original : "Tu n'es pas censé le dire à voix haute !", ce développeur de Baldur's Gate 3 réagit à l'idée de GTA 6 à 100€

D’après le directeur de publication de Larian Studios, la stagnation du prix des jeux vidéo malgré l’inflation est une “vérité inconfortable”.

Le début d'une nouvelle ère ?

Il y a peu, l'analyste Michael Ball a partagé un rapport qui indique qu'une partie de l'industrie vidéoludique s'attend à une hausse significative du prix des jeux vidéo après par la sortie de Grand Theft Auto VI.

Dans son rapport, Michael Ball explique que le succès garanti de Rockstar pourrait "pourrait rétablir les prix élevés des jeux vidéo après des décennies de déflation, malgré une croissance effrénée des coûts". L'analyste poursuit et déclare que le prix des jeux par rapport à leurs coûts réels n'a "jamais était aussi bas qu'il ne l'est aujourd'hui". De fait, certains acteurs majeurs de l'industrie vidéoludique espèrent que la sortie de GTA VI "brisera la barrière" du prix de vente de 70 euros et amorcera une nouvelle ère en permettant d'augmenter le prix de vente de tous les jeux.

"Tu n'es pas censé le dire à voix haute !", ce développeur de Baldur's Gate 3 réagit à l'idée de GTA 6 à 100€

Une vérité difficile à entendre

Michael Douse, directeur de publication chez Larian Studios, a notamment réagi à ce rapport en le retweetant et en déclarant sur X/Twitter "vous n'êtes pas censés le dire à voix haute !". D'après Douse, les studios de développement devraient, comme n'importe quelle entreprise, augmenter le salaire de ses employés en fonction de l'inflation. Mais face à cette même inflation, le prix de vente des jeux n'a quant à lui jamais augmenté, une "vérité inconfortable" d'après le développeur.

Une bonne entreprise augmente les salaires en fonction de l'inflation pour éviter que son personnel ne meure ou autre chose, mais les prix des jeux n'ont pas augmenté avec l'inflation. Ce n'est pas la raison pour laquelle l'industrie est dans la merde en ce moment, mais c'est une vérité inconfortable. D'un autre côté, la responsabilité d'un développeur de jeux est de s'assurer que le jeu qu'il présente soit à la hauteur de cette promesse et de l'investissement du joueur.

Michael Douse va plus loin et reconnaît que le salaire du consommateur moyen n'a pas augmenté non plus et que l'équilibre entre le prix de vente d'un jeu, le coûté réel qu'il représente et le respect des attentes du public est "difficile à trouver". La question de l'augmentation du prix des jeux ne date pas d'hier, alors que certains titres sont déjà proposés à 80 euros. Reste à savoir si GTA VI sera bien le fer de lance de cette ère où les softs coûteront maintenant au moins 100 euros.