L’idée d’une console capable de faire tourner tous les jeux d’un même éditeur fait rêver plus d’un joueur, et malheureusement pour les personnes ayant jugé bon d’investir dans le projet SuperSega, ce rêve ne deviendra jamais réalité (et les remboursements non plus).
Un projet trop beau pour être vrai

En été 2024, un projet que l'on pourrait qualifier d'utopique a vu le jour sur le Web. Le projet en question ? SuperSega, un système FPGA (field-programmable gate array en anglais) censé pouvoir lancer la quasi totalité des jeux Sega, et ce peu importe la console d'origine. Un rêve pour les fans de rétrogaming, ou les fans de Sega, qui restera vraisemblablement dans le domaine de l'onirique en vue des dernières nouvelles à son sujet. Rebaptisé SuperSPGA en novembre dernier suite à la réception d'une lettre de la part de Sega demandant l'abandon du nom, la destruction des prototypes, la clôture du site web, et l'envoi d'un compte-rendu détaillé des revenus générés par le projet, l'œuvre d'un certain Alejandro Martín semble être en péril.
Mais les mesures prises par Sega ne sont pas les seules responsables, puisque projet serait tout bonnement une arnaque. Après une campagne de pré-ventes un peu douteuse, où les acheteurs ont été facturés la somme totale de la console (environ 420€ en incluant les frais de port) au lieu des 3 euros symboliques de la réservation, et des vidéos de très mauvaise qualité qui remettent la légitimité du projet en question, de nombreux acheteurs ont décidé de réclamer un remboursement. Cependant, le processus semble mettre un peu de temps...
Des remboursements encore en attente
Comme on pouvait s'y attendre, Sega a refusé le changement de nom de SuperSPGA, et a ordonné la destruction de toutes les unités en décembre 2024. De ce fait, les acheteurs ont demandé à être remboursés par Alejandro Martín et son équipe, une demande plutôt raisonnable mais qui semble être insurmontable pour les créateurs du système. En effet, Martín a prétendu revendre sa Lamborghini Gallardo pour rembourser les dettes, mais il se trouve qu'il la possède toujours, et que de nombreux acheteurs sont toujours dans l'attente d'un versement.
Comme Iain Lee l'explique dans la vidéo ci-dessus, plusieurs personnes ont été contraintes de passer directement par leurs banques pour initier un remboursement, et d'autres n'ont toujours rien reçu. Une contradiction directe avec les propos de Martín en décembre dernier, qui proclamait avoir remboursé environ 140 000 euros de réservation. Pour expliquer son manque de communication (et de remboursement), Alejandro Martín a prétendu avoir été hospitalisé à cause de l'échec du projet. Une excuse qui n'a sans doute rien à voir avec les dommages et intérêts à hauteur de 4 zéros réclamés par Sega...