Koei Tecmo est en croisade contre les fanarts trop osés de sa licence Dead or Alive, et autant dire que l’éditeur ne fait pas les choses à moitié. La raison ? Pour eux, les personnages sont “comme leurs filles” et ils entendent bien les protéger des dérives d’Internet. Une position qui fait réagir, surtout quand on connaît la réputation de la franchise…
Sommaire
- Une chasse aux fanarts trop explicites
- Une nouvelle vague de contrôle avant un nouvel opus ?
Une chasse aux fanarts trop explicites
Lors d'une récente conférence sur le droit d'auteur, Tomotoshi Nishimura, responsable des affaires juridiques chez Koei Tecmo, a déclaré que l'entreprise prenait des "mesures strictes" contre des milliers d'images de fanarts jugées trop provocantes. Le studio japonais, pourtant connu pour son indulgence envers la culture des fans "otaku", se voit contraint d'émettre des grèves de droits d'auteur contre ces créations amateurs à connotation érotique.

Et le volume de cette opération est loin d'être anodin : selon Nishimura, chaque année, l'équipe juridique de Koei Tecmo prend des mesures contre environ 2000 à 3000 doujinshi. Ces œuvres auto-éditées, inspirées de franchises existantes, sont très populaires au Japon, mais tombent souvent dans une zone légale grise.
Ce qui interpelle ici, c'est que Dead or Alive est une franchise qui a toujours mis en avant ses personnages féminins de manière très suggestive. Depuis ses débuts, la série est connue pour son "physique" généreux et ses nombreuses options de personnalisation de tenues (parfois très minimalistes). Et n'oublions pas la branche "Xtreme", qui pousse le concept encore plus loin avec des mini-jeux sur la plage, des bikinis et des poses suggestives.
Une nouvelle vague de contrôle avant un nouvel opus ?
Alors, voir Koei Tecmo adopter une posture protectrice et très stricte vis-à-vis des fanarts paraît quelque peu ironique. D'un côté, la licence joue volontairement avec les codes du fanservice ; de l'autre, l'éditeur veut encadrer strictement ce que les fans peuvent créer. Un grand écart qui fait grincer quelques dents dans la communauté.

Si Dead or Alive 6 est sorti en 2019, la licence s'apprête à faire son retour avec Venus Vacation Prism: Dead or Alive Xtreme prévu pour cette année. Sachant que la saga Xtreme est encore plus axée sur le fanservice que la série principale, on peut imaginer que la vague de répression sur les fanarts ne va pas s'arrêter de sitôt.
Difficile de savoir comment les fans réagiront sur le long terme, mais une chose est sûre : Dead or Alive continue de faire parler de lui, que ce soit pour ses jeux ou pour les polémiques qui l'entourent.