Onze semaines après avoir dévoilé l’existence de la console, Nintendo a tenu un Nintendo Direct pour tout nous révéler sur la Nintendo Switch 2 et mieux que ça, on a pu y jouer ! Après l’avoir manipulé toute une après-midi, c’est l’heure de notre avis sur cette première prise en main inédite de la nouvelle machine de Nintendo.

Difficile à y croire que ça y est, on a enfin pu jouer à la Nintendo Switch 2. Après des mois de rumeurs et autres leaks, Nintendo nous a tout dévoilé sur sa nouvelle console et nous de notre côté, on a eu la chance de pouvoir y jouer en avant-première au Grand Palais à Paris. Après une après-midi passée à la prendre en main et à découvrir ses jeux, on vous livre ce qu'on a vraiment pensé de la Nintendo Switch 2.

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La Nintendo Switch 2, une console aussi légère que lumineuse !

D’entrée de jeu, deux éléments nous ont frappés lorsque nous avons pris la Nintendo Switch 2 en main en mode portable. Tout d’abord, la console est étonnamment légère et surtout moins lourde qu’une Nintendo Switch OLED. De ce point de vue-là, on pouvait s’y attendre car la dalle OLED choisie pour ce modèle est évidemment plus épaisse pour proposer un meilleur rendu. Durant le Nintendo Direct, on a découvert que la Nintendo Switch 2 utilise un écran LCD comme le modèle de base de sa prédécesseure et il y avait de quoi être déçu. L’écran OLED offre une luminosité plus élevée et donc une meilleure qualité ce qui fait que retourner au LCD avec la Switch 2 a pu être perçue comme une marche arrière… mais on a eu tort !

L’écran de la Switch 2 a beau être LCD, il est en réalité d’une excellente qualité et grâce à la prise en charge du HDR et du VRR, il offre un rendu qui n’a rien à envier à la Nintendo Switch OLED. On a été sincèrement bluffé par le résultat de cet écran qui n’a rien à voir avec le LCD de la première Switch de 2017. Comme l’expliquait lors d’une table ronde Tetsuya Sasaki, le directeur technique de la console, les écrans LCD ont beaucoup évolué depuis cette période et c’est pour ça qu’ils ont choisi ce type-là plus que de l’OLED. On imagine aussi qu’une question de coût de production a pu entrer dans la balance… En plus, l’écran est vraiment beaucoup plus grand que sa prédécesseure ce qui offre un meilleur confort de jeu, même si on remarque toujours la présence de larges bandes noires sur les côtés. Dans tous les cas, d’un point de vue portable, la Nintendo Switch 2 réussit à proposer un rendu égal à celui de l’OLED tout en étant plus légère et plus grande, ce qui est tout bénef en nomade.

Une fois prise en main, on peut aussi noter que la machine est recouverte d’une matière d’une très bonne qualité qui la rend très agréable au toucher et lui donne un ressenti plus « premium » et moins jouet que la première Switch. Côté « manette », les sticks des Joy-Cons sont plus larges, plus confortables car plus creusés ce qui rend l’expérience de jeu plus agréable. Néanmoins, j’ai personnellement trouvé qu’en appuyant sur les Joy-Cons, on retrouvait la même sensation désagréable que sur Switch 1 où on a l’impression qu’on va les caser à force de trop les utiliser. Peu de jeux s'en servaient sur la première Switch, mais certains demandaient d'y recourir tous les temps comment les Xenoblade par exemple.

La grande nouveauté phare de la Nintendo Switch 2, c'est bien sûr l'utilisation des Joy-Cons 2 en mode souris. Grâce aux patins sur la dragonne, il est possiblement de se servir de la manette verticalement sur un bureau, une table ou même son pantalon dans les jeux qui sont compatibles. De notre côté, on l'a surtout utilisé dans Metroid Prime 4 et la première chose qui nous a frappé, c'est qu'il est possible de passer d'un mode à l'autre sans transition. Si vous en avez marre de contrôler la caméra en mode souris, vous pouvez tout à fait reprendre le Joy-Con 2 dans votre main pour jouer classiquement en bougeant la caméra avec le stick. Côté maniabilité, il faut reconnaître qu'il est un peu déconcertant de se déplacer avec le stick d'une main et de contrôler une souris de l'autre, comme une sorte de mix entre le Nunchunk de la Wii et une souris de PC. Dans le contexte d'un événement, il est bien trop court pour vraiment s'habituer à cette jouabilité. De mon côté par exemple, j'ai eu tendance à me servir du bouton A pour tirer plutôt qu'avec la gâchette ZR ce qui me faisait tirer des missiles avec R sans le vouloir. Pour autant, cette maniabilité reste précise et laisse imaginer qu'on pourra totalement finir Metroid Prime 4 : Beyond avec et que ce n'est pas qu'une fonctionnalité gadget. À voir sur le long-terme !

La Nintendo Switch 2, l'aboutissement de la Nintendo Switch ?

L’intérêt de faire une nouvelle console, c’est toujours d’en créer une plus puissante que la précédente. Comme vous l’avez vu lors du Nintendo Direct, la machine offre un rendu en 1080p et 60 images par seconde en portable et peut monter jusqu’en 4K et 120Hz en docké ! Mais bon, les chiffres c’est bien beau, mais quel est le résultat quand on y joue ? On ne surprendra personne pour dire que la Nintendo Switch 2 est évidemment plus puissante que sa prédécesseure, et de loin. Au cours de notre journée de preview, la palme de la plus grande claque graphique revient à Metroid Prime 4 pour son rendu lisse et d’une grande fluidité qui montre l’évolution depuis la Switch. D’un point purement technique, c’est plutôt Donkey Kong Bananza que l’on mettrait en avant avec ses niveaux (quasi) entièrement destructibles ce qui est impressionnant car cela demande à la console de tout gérer en même temps. Enfin, la vraie sensation d'évolution face à la première Switch, ce sont évidemment les versions Switch 2 des deux Zelda. Quel plaisir de parcourir ces deux open-world massifs dans un rendu fluide et lisse qui donnent l'impression de les rédécouvrir tant les défauts techniques des versions originales semblent effacés. On regrette presque de les avoir fait à l'époque...

Avec tout ça, est-ce que la Nintendo Switch 2 est la claque graphique tant attendue ? D'un côté oui, c'est évident que la console offre un rendu bien meilleur que sa prédécesseure et se rapproche plus que jamais de la concurrence. Il est plus agréable que jamais d'avoir un résultat fluide et lisse sur des productions Nintendo en 2025. Mais d'un autre côté, les jeux Nintendo conservent toujours leur côté très cartoon, que ce soit Mario Kart World ou Donkey Kong Bananza, ce qui ne donne pas l'effet "claque graphique" d'un jeu plus photoréaliste comme les productions PlayStation par exemple, si ce n'est Metroid Prime 4 encore une fois. Dans ces conditions particulières de preview, on a surtout le sentiment que la Nintendo Switch 2 offre des expériences techniquement et visuellement fluides dans les standards de l'époque plus que d'être une révolution graphique, chose que finalement personne n'attendait. En réalité, la Nintendo Switch 2 a plus des allures d'aboutissement de la Nintendo Switch de ce point de vue-là.

Comme l'ont eux-mêmes dit les architectes de la console, la Nintendo Switch 2 est une version améliorée de la Nintendo Switch et c'est le meilleur scénario possible. Clairement, c'est en mode portable que la machine nous a le plus bluffés en étant aussi légère que lumineuse pour devenir l'une des expériences nomades les plus agréables du marché. En docké, la console est capable de monter jusqu'en 4K et 120Hz pour offrir un rendu vraiment impressionnant techniquement comme Donkey Kong Bananza et visuellement solide comme Metroid Prime 4, chose à laquelle on peut s'attendre d'une machine qui va sortir en 2025. Vous l'aurez compris, mais on a été largement convaincu par la Nintendo Switch 2 d'un point de vue du hardware pur. Après, est-ce que cela justifie son prix de 469€, vous êtes les seuls à pouvoir le dire par rapport à votre porte-monnaie !