Analyse de 'Il était une fois dans l'Ouest' : Un chef-d'œuvre du western spaghetti à la réalisation magistrale

Titre original : "Un chef-d'œuvre" C'est l'un des meilleurs westerns jamais réalisés à Hollywood : il marque la fin d'une époque !

Considéré par de nombreux critiques et spectateurs comme un jalon du cinéma et l’un des westerns les plus remarquables jamais réalisés, ce film continue de fasciner des décennies après sa sortie initiale en 1968. Ce long-métrage, qui se déroule dans l’Amérique du XIXe siècle, est bien plus qu’une simple histoire de l’Ouest ; il est souvent décrit comme une œuvre d’art cinématique qui redéfinit les conventions du genre.

En 1968, la sortie de Il était une fois dans l'Ouest a forcé de nombreux spectateurs à reconsidérer la perception des "westerns spaghetti", auparavant parfois vus comme de simples films de série B. Avec une durée de 2 heures et 46 minutes, cette production italo-américaine tournée notamment à Monument Valley, Arizona, offre une expérience immersive, lente et intense. Aujourd'hui, le film jouit d'une excellente réputation, attestée par une note moyenne de 8,5 sur 10 sur IMDb, basée sur plus de 368 000 évaluations, et un score élevé sur Rotten Tomatoes avec 96% d'avis positifs de la part des critiques et 94% de la part du public.

Une vision unique du Far West

L'intrigue centrale de Il était une fois dans l'Ouest tourne autour de la lutte pour une terre située près de Flagstone, possédant une source d'eau vitale pour le tracé futur du chemin de fer. Le baron ferroviaire Morton, interprété par Gabriele Ferzetti, convoite cette terre et envoie son homme de main, Frank, joué par Henry Fonda, pour intimider le propriétaire, McBain, incarné par Frank Wolff. Cependant, Frank va plus loin et tue McBain, faisant accuser un bandit notoire, Cheyenne, campé par Jason Robards.

Dans ce contexte de violence et de cupidité, arrivent en ville Jill McBain, la nouvelle épouse du propriétaire assassiné, jouée par Claudia Cardinale, et un mystérieux étranger armé d'un harmonica, surnommé Harmonica et interprété par Charles Bronson. Ces personnages s'associent de manière inattendue pour naviguer dans ce monde brutal. Il est à noter que Henry Fonda, habitué aux rôles de "gentil", a initialement refusé le rôle de Frank ; Sergio Leone a dû le convaincre en lui décrivant une scène choquante où son personnage, un tireur, abat un enfant en fuite, voulant ainsi bouleverser les attentes du public. Charles Bronson, quant à lui, excelle dans le rôle du solitaire taciturne.

Un "chef d'oeuvre" à la réalisation maîtrisée

La réalisation de Sergio Leone est unanimement saluée pour sa maîtrise artistique. Le réalisateur utilise le langage visuel pour approfondir les personnages et l'atmosphère. Les scènes sont construites avec une intensité remarquable, notamment les confrontations tendues en tête-à-tête qui rappellent son travail sur la trilogie "Dollars". Leone est un maître des gros plans et des longs plans, utilisant la caméra comme un poète ses mots. Il parvient à créer une tension et une révélation épiques à partir de situations apparemment banales. Au lieu de dialogues explicatifs, Leone privilégie les regards et les émotions sur les visages des personnages, permettant au spectateur de lire leurs motivations implicites.

Un élément fondamental du film est la musique d'Ennio Morricone. Sa partition emblématique ne se contente pas d'accompagner l'image, elle est essentielle à l'histoire, jouant presque le rôle d'un protagoniste. La musique remplace souvent les mots, communiquant des émotions et des intentions avec une puissance inégalée. Le thème principal est particulièrement cité comme une pièce musicale à couper le souffle. C'est pour toutes ces raisons que des critiques comme Jeffrey M. Anderson de Common Sense Media ou Emanuel Levy n'hésitent pas à le qualifier de "chef d'oeuvre", et on les comprend. Aujourd'hui, le film n'est pas disponible "gratuitement" sur les plateformes de streaming, mais peut être trouvé facilement à la location ou à l'achat.