Robert Downey Jr confie qu’il aurait préféré passer du temps en prison plutôt que de retourner sur le plateau d’U.S. Marshals, un projet qu’il juge être « le pire film d’action jamais réalisé ».
Une étape sombre dans la carrière de Robert Downey Jr.
Avant de devenir l’icône Tony Stark et la star oscarisée d’Oppenheimer, Robert Downey Jr a traversé une période chaotique entre les années 1996 et 2003, marquée par la drogue, l’alcool et même un passage par la prison.
C’est au cœur de cette tourmente qu’il tourne U.S. Marshals en 1998, suite du succès Le Fugitif avec Harrison Ford et Tommy Lee Jones. Dans ce film, RDJ incarne l’agent John Royce, traquant aux côtés de Gérard Samuel (T.L. Jones) un fugitif campé par Wesley Snipes. Dans sa biographie The Fall and Rise of the Comeback Kid (2010), Robert Downey Jr. explique qu’il n’a guère apprécié cette expérience.
Je préférerais me réveiller en prison plutôt que de me réveiller une fois de plus pour aller sur le plateau d’U.S. Marshals.

Selon ses mots, ce tournage fut un calvaire émotionnel, situé entre des scènes d’action vaines et une ambiance dépouillée d’âme :
On courait partout en mimant qu’on pouvait rivaliser avec Le Fugitif… Enfilez votre gilet pare‑balles, vous êtes dans le bayou !
Pourquoi cet échec lui a laissé un goût amer
RDJ ne mâche pas ses mots en qualifiant U.S. Marshals de possible « pire film d’action de tous les temps ». Il souligne que, à un moment où sa santé mentale était déjà fragile, replonger dans un projet aussi dénué de sens narratif aurait été “mortel” pour lui, selon ses propres mots cités d’un guide spirituel.
À cela s’ajoute l’oubli général du film par la critique et une absence totale de lien avec l’aura d’Iron Man ou d’un film à succès. Les notes critiques, notamment sur Rotten Tomatoes (30 % de critiques positives), confirment l’échec artistique du projet. RDJ admet dans un échange avec The A.V. Club qu’il ne se rappelle quasiment rien du tournage, à l’exception des courses absurdes à travers des décors austères.
Pour lui, choisir ce film, initialement motivé par l’idée d’un projet que ses enfants pourraient apprécier, a été une grossière erreur. Plutôt que de ressasser ce mauvais souvenir, il aurait clairement préféré être enfermé en cellule que de subir à nouveau ces journées de tournage vides de substance. Pourtant, grâce (ou pas) à ce tournage, l’acteur remettra le pied à l'étrier et connaîtra ensuite une renaissance incroyable : sobriété retrouvée, succès critique dans Kiss Kiss Bang Bang (2005) et comme Sherlock Holmes, puis consécration mondiale avec le rôle d’Iron Man.