On vous a menti : les landspeeders de Star Wars ne volent pas vraiment, malgré ce qu’on voit à l’écran. George Lucas a trouvé un moyen ingénieux de donner l’impression qu’ils flottent et même aujourd’hui, c’est encore bluffant.
Ce n'est pas un scoop : Star Wars est un univers rempli de vaisseaux qui marchent ou qui volent. Déjà à l'époque de Star Wars Episode IV, les effets spéciaux qui donnaient vie à ces véhicules étaient révolutionnaires. Parmi eux, il y a un véhicule qui se démarque par son ingéniosité : le landspeeder de Luke.
Le landspeeder est sans doute l’un des véhicules les plus iconiques de Star Wars : un Nouvel Espoir. C’est un engin à antigravité que possédait l’oncle de Luke, et que ce dernier utilise pendant la première partie du film pour se déplacer à la surface de la planète Tatooine. Depuis la sortie de Star Wars en 1977, le vaisseau terrestre est apparu dans plusieurs films et séries, et il a même obtenu sa propre boîte de LEGO !
Les idées très ingénieuses de George Lucas
George Lucas voulait absolument que ce qui apparaît à l'écran soit crédible aux yeux des spectateurs. Les effets spéciaux des vaisseaux devaient donc être parfaits, et le créateur de Luke Skywalker a eu une idée pour faire voler le landspeeder. La carcasse du vaisseau est en réalité montée sur des roues, comme une voiture normale. Pour cacher ces roues, l'équipe du réalisateur a eu l'idée d'attacher un miroir sur les côtés du véhicule. Avec cet angle, les roues étaient complètement masquées à la caméra, et le miroir reflétait le sol ensablé, donnant véritablement l'impression que le landspeeder ne touche pas le sol.
©Lucasfilm Ltd, 20th Century Fox Television

Pour les plans plus rapprochés, Lucas a dû trouver une autre idée pour consolider cette illusion. En effet, les miroirs fonctionnaient très bien pour les plans larges, puisque la distance entre la caméra et le landspeeder empêchait le spectateur de voir la poussière du désert tunisien qui salissait les miroirs. Pour les plans rapprochés, comme celui où les stormtroopers arrêtent nos héros dans Mos Eisley, le réalisateur a eu une idée surprenante : il a étalé de la vaseline, qu'il surnommait "le champ de force", sur le filtre de la caméra. Le bas de la caméra était ainsi obscurci, ce qui masquait le reflet du miroir. L'illusion était sauvée, mais pas sans que l'image en paie le prix. Dans la version originale du film, l'image avait ainsi une teinte orange pâle, ce qui a heureusement été corrigé dans les futures édition de l'épisode IV.
Un stratagème à l'image de la production de Star Wars
A l'écran, ce vaisseau est très rapide, malgré son apparence miteuse. Avec presque quatre mètres de long, il a permis à Luke de traverser les déserts de Jundland sur sa planète natale. George Lucas a plus tard associé au landspeeder la désignation X-34, l'ancrant définitivement dans le canon de l'univers. Son apparence dérisoire et son efficacité indiscutable reflètent bien les coulisses de ce film mythique qu'est Star Wars Episode IV : un budget qui vient à manquer mais une ingéniosité sans failles, où chaque élément, même modeste, est poussé au maximum pour créer une expérience visuelle immersive et crédible, contribuant ainsi à forger la légende d'une saga intemporelle.