Ce film épique d’action et d’aventure de 2022 s’est imposé comme une œuvre cinématographique majeure, acclamée par la critique avec un score impressionnant de 90 % sur Rotten Tomatoes. Il est disponible sur Netflix.

The Northman, sorti en 2022, constitue une œuvre cinématographique marquante dans le cinéma de Robert Eggers. Le film dépeint une épopée nordique d'une intensité folle, saluée par 90% des critiques sur l'agrégateur Rotten Tomatoes, un véritable plébiscite. Le cinéaste visionnaire offre une immersion d'une brutalité saisissante au cœur de l'ère viking qui est d'ailleurs disponible sur la plateforme Netflix. En bref, si vous avez aimé la mise en scène macabre de Nosferatu, ne manquez pas celle-ci, qui atteint des sommets.

Un film au cœur de l'ère viking

Au fondement de The Northman réside une histoire de vengeance qui transcende les âges, puisant ses racines dans la légende d'Amleth, immortalisée par l'historien danois Saxo Grammaticus, la même source d'inspiration qui a nourri le chef-d'œuvre shakespearien, Hamlet. Le film suit le prince Amleth, incarné avec une fureur habitée par Alexander Skarsgård. Dès l'année 895 après J.-C., l'enfant que le spectateur découvre voit son monde s'effondrer : son père, le Roi Aurvandill War-Raven (un Ethan Hawke impérial), est lâchement assassiné, et sa mère, la Reine Gudrún (Nicole Kidman, glaçante de complexité), est enlevée par son propre oncle, le sinistre Fjölnir le Fratricide (Claes Bang, parfait en antagoniste).

Amleth, le cœur gorgé d'une promesse funeste – venger son père, délivrer sa mère – échappe de justesse. La vengeance devient sa boussole, son unique obsession. Des années s'écoulent, le jeune prince se mue en un berserker féroce, un loup parmi les loups, au sein d'une troupe viking redoutable. Le destin, ou peut-être la malédiction, le guide vers l'Islande, là où Fjölnir, déchu de son trône norvégien, a trouvé refuge et s'est reconverti en simple fermier.

Ce qui distingue The Northman, c'est son engagement absolu envers l'authenticité historique et mythologique. Chaque détail respire l'époque viking, imprégné de la puissance des mythes nordiques. Pour cela, Eggers s'est entouré des meilleurs experts : l'archéologue Neil Price et l'historienne viking Jóhanna Katrín Friðriksdóttir ont veillé au grain, apportant leur savoir pour une immersion sans faille. Au casting, on retrouve aussi l'envoûtante Anya Taylor-Joy en Olga de la Forêt de Bouleau, une sorcière slave aux pouvoirs troublants, mais aussi les apparitions marquantes de Björk et de l'inégalable Willem Dafoe. Le tournage, une odyssée à travers les paysages grandioses d'Islande, d'Irlande et d'Irlande du Nord, sublime le récit.

Réception critique réussie

Dès sa sortie, The Northman a fait l'unanimité auprès des critiques. Sur Rotten Tomatoes, 90% des 372 critiques ont salué cette "épopée sanglante de vengeance et merveille visuelle à couper le souffle", soulignant comment Robert Eggers "élargit son champ d'action sans sacrifier son style emblématique". Metacritic, de son côté, a attribué au film un score pondéré de 82 sur 100, synonyme d'une "acclamation universelle". La presse a particulièrement loué la direction visionnaire d'Eggers, la performance saisissante d'Alexander Skarsgård et l'atmosphère unique qui émane du film. Peter Bradshaw du Guardian a qualifié l'œuvre de "totalement scandaleuse, avec des visions épiques du cosmos flamboyant. Je ne pouvais pas détourner le regard". Pour Gabriella Geisinger de Digital Spy, "Le monde créé dans The Northman est tellement absorbant". David Ehrlich d'IndieWire l'a décrit comme "primal, nerveux, incroyablement rugueux" et "d'''une intensité à vous couper le souffle''". Quant à Matthew Creith de Matinee With Matt, il a estimé que ''"The Northman est un film incroyablement doué, rempli d'hostilité, de généalogie, de force et de désir''".

Cependant, malgré cet enthousiasme critique retentissant, le film a connu un sort paradoxal au box-office, récoltant 69,6 millions de dollars dans le monde pour un budget estimé entre 70 et 90 millions de dollars. Robert Eggers lui-même a commenté cette performance avec lucidité, déclarant que le film "a répondu aux attentes d'un mauvais marché", mais n'a pas manqué de souligner son excellent parcours en "VOD".