Superman (2025) : James Gunn réinvente le héros avec une approche humaine, mais les fans de Cavill risquent d'être divisés

Titre original : "Oubliez Henry Cavill" J'ai adoré le Superman de James Gunn, mais il ne va pas plaire à tout le monde

Superman s‘invite de nouveau dans les salles obscures en 2025 pour sauver l’univers DC. Suite à une refonte orchestrée par James Gunn en personne, le DCU mise sur son super-héros le plus puissant et le plus iconique pour retrouver de sa superbe. J’ai eu la chance de voir Superman (2025) en avant-première. Henry Cavill n’est plus le fils préféré de Krypton !

Les infos essentielles sur Superman (2025)

L’histoire de Superman (2025) débute avec l’annonce de la mort du Snyderverse et la naissance du DC Universe avec aux commandes nul autre que James Gunn. Deux ans et demi après avoir fait trembler le monde des comics, le réalisateur de la trilogie des Gardiens de la Galaxie et de The Suicide Squad tire la première cartouche du DCU. Et cette cartouche chemisée kryptonite n’a qu’un seul et unique objectif… exploser le box office après plusieurs échecs successifs pour les métahumains de Warner Bros.

Superman réalisé et scénarisé par James Gunn est le premier film du chapitre 1 du DCU intitulé “humblement” Gods and Monsters, mais ce n’est pas le premier projet à avoir vu le jour sous l’égide de J. Gunn. En effet, la série animée Creatures Commandos sorti début décembre 2024 fut officiellement la première pierre apportée au DCU. Mais revenons au kryptonien. Conscient qu’une énième Origin Story lasserait les spectateurs, le réalisateur américain a pris la décision de débuter cette nouvelle aventure de l’Homme d’acier avec sa toute première défaite orchestrée par l’homme le plus riche et le plus intelligent du monde… Lex Luthor. Tel est le postulat de départ de Superman (2025).

Le casting de Superman (2025) :

  • David Corenswet - Clark Kent / Superman
  • Rachel Brosnahan - Lois Lane
  • Nicholas Hoult - Lex Luthor
  • Edi Gathegi - Michael Holt / Mister Terrific
  • Anthony Carrigan - Rex Mason / Metamorpho
  • Nathan Fillion - Guy Gardner / Green Lantern
  • Isabela Merced - Kendra Saunders / Hawgirl
"Oubliez Henry Cavill" J'ai adoré le Superman de James Gunn, mais il ne va pas plaire à tout le monde

La naissance d’un nouveau héros

Il est grand temps d’oublier Henry Cavill ou du moins de faire le deuil de son interprétation de Superman et par extension Clark Kent. Ne vous méprenez pas, l’annonce de la fin du Snyderverse fut un crève-cœur pour moi comme pour des millions de fans du DC Extended Universe à travers le monde, mais je ne suis pas du genre à me morfondre. Puis savoir James Gunn aux commandes du reboot de l’univers DC avait de quoi me remonter le moral. J’ai vu la majorité de ses films de Super à Movie 43 en passant bien entendu par la trilogie Les Gardiens de la Galaxie, et je n'ai jamais été déçu.

Qui plus est, je ne suis pas attaché mordicus à la version d’Henry Cavill bien que je lui reconnaisse de nombreuses qualités. Pour tout vous avouer, j’ai grandi avec celle de Tom Welling de la série Smallville que je trouve plus humaine et donc plus intéressante à bien des égards. David Corenswet s’en rapproche en 2025 sans pour autant la singer. L’acteur de Pearl et Twisters offre une interprétation qui lui est propre, forcément influencée par l’écriture si singulière de James Gunn. Adepte des “loosers magnifiques” devant l’Eternel du 7e Art, il parvient à jouer les équilibristes pour ne pas dénaturer outre mesure la figure divine qu’est Superman.

"Oubliez Henry Cavill" J'ai adoré le Superman de James Gunn, mais il ne va pas plaire à tout le monde

Au contraire, en rendant humain Clark Kent et donc son alter ego super-héroïque, il souligne les prouesses d’un être sans égal. J’ai particulièrement apprécié ce travail sur les faiblesses, les doutes et les incertitudes qui rongent un individu réputé invincible. David Corenswet en Superman perdu et hésitant reprenant du poil de la bête est un atout certain du film réalisé par James Gunn. Sans révolutionner le genre, cette approche “humaine” a le mérite de créer une singularité fort appréciable avec le passé récent du personnage. Et Lex Luthor interprété par Nicholas Hoult ne fait qu’accentuer ce ressenti.

L’opposé de Clark Kent mise sur son intelligence pour prévaloir et imposer sa vision du monde. La performance de N. Hoult en génie consumé par ses désirs et sa propre légende se persuade d’agir pour le bien commun avant de capituler et d’accepter son statut de “vilain” de l’histoire. Ce duel à distance entre les deux faces d’une même pièce fait avancer le récit, un récit où l’antagoniste s’avère être le moteur de l’histoire et non son héros déclaré. Les autres personnages, finalement pas si nombreux, tirent par instant leur épingle du jeu sans briller. Je pense notamment à Lois Lane et Jonathan Kent lors de simples conversations avec Clark.

"Oubliez Henry Cavill" J'ai adoré le Superman de James Gunn, mais il ne va pas plaire à tout le monde

Un film se juge également à l’aune de son récit et de ses visuels qui assurent tous deux le spectacle, bien qu’étant imparfaits. Superman (2025) débute trois ans après la révélation de l’existence du kryptonien et je comprends totalement ce choix. Il n’est plus nécessaire de revenir sur les origines d’un personnage qui existe depuis près d’un siècle et qui a sauvé le monde une bonne dizaine de fois au cinéma (sans compter les séries télévisées). Il en va de même pour son meilleur ennemi Lex Luthor, ses parents et de manière générale son univers.

Il n’en demeure pas moins que certains éléments du scénario risquent d’être un brin complexes à cerner pour ceux n’ayant jamais feuilleté un comic book tant les références et autres inspirations sont nombreuses. Rien d’insurmontable, mais vous êtes prévenus. James Gunn est un puriste et il le prouve une fois encore avec Superman (2025). Pour le reste, le film suit une trame finalement assez classique, pour ne pas dire convenue, qui parvient tout de même à me surprendre par instant au détour d’une scène.

"Oubliez Henry Cavill" J'ai adoré le Superman de James Gunn, mais il ne va pas plaire à tout le monde

Reste à évoquer les effets spéciaux, et plus généralement les visuels, qui n’ont pas à rougir face à la concurrence, notamment Marvel, mais qui pêchent par instant. Je fus dans l’ensemble agréablement surpris par les finitions de ce Superman (surtout face à The Flash et Blue Beetle). James Gunn et ses équipes se sont donnés les moyens de leurs ambitions (225 millions de dollars) pour concrétiser leur vision de l’Homme d’acier. Malheureusement, plusieurs séquences souffrent encore de ce mal qui contamine les blockbusters modernes… le manque de temps pour peaufiner chaque détail.

Avec Superman, James Gunn pose les fondations d’un DC Universe qui pourrait tenir toutes ses promesses et faire oublier la mort du Snyderverse aux plus réfractaires. Je suis conquis, non sans quelques réserves, par ce super-héros plus humain que jamais et par ses débuts cinématographiques surprenants à plus d’un titre.