Alors que l’univers de la franchise Alien se prépare à une mise à jour significative sur Disney+avec la série Alien : Earth, une autre production portant un titre similaire a récemment fait parler d’elle sur la plateforme de streaming d’Amazon, suscitant confusion et déception parmi les spectateurs. Le film en question s’est même hissé à la 10e place du TOP 10 des films les plus regardés sur Prime Video, une performance d’autant plus remarquable que son contenu et sa réception critique sont loin d’être à la hauteur du prestige de la saga culte de science-fiction initiée par Ridley Scott en 1979. Cette montée en popularité met en lumière une stratégie marketing controversée qui vise à exploiter la notoriété d’une saga établie pour piéger es spectateurs.
Le mockbuster, une stratégie controversée
Réalisé par Adrian Avila et coécrit par Glenn Campbell et Tammy Klein, Alien : Rubicon est un film de science-fiction, d'action et d'horreur sorti en août 2024 aux États-Unis, puis dans le reste du monde en physique et streaming un an plus tard. Le film dépeint l'arrivée sur Terre d'une sphère extraterrestre qui atterrit près de New York, détruisant tout sur son passage en se dirigeant vers Washington DC. L'intrigue suit un astrobiologiste, le Dr. Jeff Morrow, et le président des États-Unis, incarné par Michael Paré, dans leur quête pour sauver la planète. Adrian Avila lui-même figure au casting dans le rôle du spécialiste Morales. Parmi les autres acteurs principaux figurent Preston Geer en Dr. Jeff Morrow et Paul Logan en Captain Sean Jeffe.
Face à ce "mockbuster" produit par The Asylum, un studio spécialisé dans les films à petit budget qui imitent les grandes productions hollywoodiennes, l'audience exprimé une vive déception. Sur Rotten Tomatoes, les critiques des utilisateurs sont accablantes et unanimes : le jeu d'acteurs est jugé "terrible", le scénario est qualifié de "médiocre" et la réalisation est critiquée pour ses "mauvais choix" et son rythme "ennuyeux", avec peu d'aliens visibles. Un internaute a même suggéré que les producteurs de la saga Alien poursuivent les responsables. De nombreux spectateurs ont avoué avoir regardé le film par erreur, le confondant avec une œuvre de la franchise Alien légitime, notamment Alien : Romulus. Ce positionnement stratégique a permis à Alien : Rubicon d'attirer l'attention sur Prime Video, malgré un retour critique et publique salé.

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Earth, le vrai projet "Alien" de 2025
Contrastant fortement avec le "mockbuster" mentionné précédemment, la série télévisée Alien : Earth avec des les rôles principaux Sydney Chandler et Timothy Olyphant vient véritablement enrichir en 2025 cet univers de SF mythique. Créée et produite par Noah Hawley, également connu pour les séries Fargo et Legion, et avec la participation de Ridley Scott en tant que producteur exécutif, cette production promet de revenir aux racines du film original de 1979. La série, dont la première est prévue le 12 août 2025 sur Disney+, se déroule deux ans avant les événements du film culte de Ridley Scott, offrant ainsi une perspective inédite sur les origines du xénomorphe. L'intrigue d'Alien : Earth commence lorsqu'un vaisseau spatial s'écrase sur Terre, menant une jeune femme et un groupe de soldats à une découverte terrifiante qui les confronte à la "plus grande menace de la planète". Noah Hawley a précisé que la série s'inspire davantage du style et de la mythologie du film Alien de 1979 et s'éloigne des préludes cinématographiques Prometheus et Alien : Covenant.
En somme, l'arrivée d'Alien : Rubicon sur Prime Video a servi de prélude inattendu, et quelque peu déplaisant, à la série Alien : Earth. Le succès de ce "mockbuster" sur Amazon met en évidence la facilité avec laquelle les spectateurs peuvent être induits en erreur par des titres et des affiches similaires, et la capacité d'un studio comme The Asylum à capitaliser sur le battage médiatique des blockbusters. Tandis que les amateurs de science-fiction attendent avec impatience la sortie d'Alien : Earth en 2025, la prudence reste de mise pour distinguer les productions officielles des imitations. Ce contraste saisissant entre la qualité perçue et les intentions derrière Alien : Rubicon et la promesse d'une série Alien : Earth légitime et ambitieuse illustre la dualité du marché du divertissement moderne, où l'originalité et le respect de l'œuvre originale coexistent avec des tentatives de profit rapide.