Il y a de tout dans le nouveau film d’Ari Aster, et c’est peut-être ce qui peut lui être reproché. Avec un score de 67 % sur Rotten Tomatoes, le western qui met en scène Joaquin Phoenix et Pedro Pascal tire sur tout ce qui bouge.
Diviser pour mieux régner !
Le quatrième long-métrage d’Ari Aster n’est pas celui de la sagesse, loin de là ! Après Hérédité (2018), Midsommar (2019) et Beau Is Afraid (2023), le réalisateur sort dans les salles obscures Eddington, un drôle de film qui a été présenté en compétition officielle au Festival de Cannes. À la fois western moderne, comédie noire et thriller politique teinté de paranoïa scientifique, le film est généreux dans tout ce qu’il aborde. “C'est quelque chose d’assez désordonné qui mettra à l'épreuve la patience de nombreux spectateurs”, avertit cependant Metro.co.uk.
L’histoire se déroule en mai 2020 dans la petite ville fictive d’Eddington, au Nouveau-Mexique, où un affrontement éclate entre le shérif conservateur Joe Cross (interprété par Joaquin Phoenix) et le maire progressiste Ted Garcia (joué par Pedro Pascal). La tension naît d’une crise récente qui a marqué tout le monde, celle du Covid-19 qui impose un port du masque… que Cross refuse de porter. Le maire Garcia, quant à lui, propose un projet de centre de données et d’intelligence artificielle, symbole du progrès numérique.

Prendre une carte abonnement Netflix sur Micromania
Dans quel camp êtes-vous ?
Avec une intrigue faisant la part belle aux luttes communautaires, aux théories du complot, à l’omniprésence des réseaux sociaux et à la radicalisation ambiante, Ari Aster signe un film profondément politique illustrant une Amérique définitivement fracturée, ce qui explique peut-être les premiers avis publiés. Contrairement à ses précédents longs-métrages, Aster se sert de son western pour faire un constat de la défiance générale du peuple envers ses représentants. Bien sûr, le duel entre Joaquin Phoenix et Pedro Pascal constitue le cœur du film, mais le reste du casting a de quoi attirer de nombreux cinéphiles avec la présence d’Emma Stone, de Deirdre O’Connell ou encore de Luke Grimes.
Si Eddington est décapant dans son propos, il souffle le chaud et le froid du côté de la presse spécialisée. Disposant d’un 67 % sur RottenTomatoes au moment où nous écrivons ces lignes, le film est à la fois qualifié “d’ambitieux” et “d’inutile”. Pour Discussing Film, “Eddington capture les horreurs sociales et les divisions politiques de la pandémie de COVID-19 à travers une comédie noire hilarante”. De son côté, Vogue trouve que la proposition est “une régurgitation littérale d'une époque dont nous ne nous souvenons que trop bien, qui se délecte de son chaos hallucinatoire et farfelu, mais qui n'apporte pas de nouvelles idées”. Si ce western d'un autre genre vous donne l’eau à la bouche, sachez qu’il sort le 16 juillet 2025 chez nous.