Accord historique entre le BFI et le CNC : une nouvelle ère pour la coopération cinématographique entre la France et le Royaume-Uni

Titre original : Cet accord historique entre la France et le Royaume-Uni peut tout changer dans l'industrie des films...

Lors de sa visite à Londres, Emmanuel Macron a annoncé un rapprochement entre le British Film Institute (BFI) et le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC)

Des liens plus forts entre le Royaume-Uni et la France

Le 9 juillet dernier, le British Film Institute (BFI) et le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) ont annoncé avoir signé un accord de coopération inédit intitulé “Moving Image Co-operation Agreement”. Cet engagement stratégique est censé marquer une nouvelle phase dans les relations cinématographiques entre la France et le Royaume-Uni, après diverses perturbations liées, entre autres, au Brexit.

L’accord vise en particulier à renforcer les liens entre les deux institutions en s’appuyant sur des coproductions existantes et en ouvrant de nouveaux champs d’action dans six domaines clés, à savoir les politiques publiques liées à l’audiovisuel, l’éducation à l’image pour le jeune public, la restauration et la préservation du patrimoine cinématographique, l’organisation d’événements et de rencontres professionnelles franco-britanniques, la mobilité du personnel entre les deux organismes (BFI, CNC), ainsi que le développement des publics, à travers la promotion croisée des œuvres dans les festivals, en salle ou sur diverses plateformes. Cette coopération est accompagnée d’un accord parallèle signé entre la British Film Commission et le CNC, destiné à fluidifier les investissements étrangers et les projets de tournage et de postproduction entre les deux pays.

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Un public toujours plus large

Le “Moving Image Co-operation Agreement” pourrait avoir un impact durable sur l’industrie du cinéma des deux côtés de la Manche. D’abord, en alignant les politiques de soutien et les incitations fiscales, il facilite la création de coproductions, améliore la viabilité financière et renforce l’attractivité des deux territoires auprès des investisseurs internationaux. Ensuite, il favorise une meilleure circulation des talents et des expertises, notamment grâce à des échanges institutionnels et à la mise en réseau des producteurs. En misant sur des actions communes dans les domaines de l’inclusion (ou encore de l’innovation technologique), cette coopération doit également répondre aussi aux futurs enjeux de l’industrie audiovisuelle. Sur le papier, cet accord semble donc gagnant-gagnant.

En outre, en encourageant une plus grande visibilité des œuvres françaises au Royaume-Uni et britanniques en France, l’accord contribue à élargir les publics, ce qui est le nerf de la guerre en ce moment, peu importe le secteur de divertissement visé. Ce nouveau cadre structuré devrait en tout cas améliorer une coopération franco-britannique dans le cinéma et l’audiovisuel qui n’était pas en train de vivre ses meilleurs jours.