Dans le monde du cinéma, et surtout à Hollywood, rien n’est plus important que les recettes générées le week-end de la sortie d’une œuvre. Ce classique des films de vampires a rapporté pas moins de 69 millions en deux jours, un exploit récompensé avec un cadeau qui laisse perplexe…
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L'essor du genre Young Adult
Le genre de littérature Young Adult ou YA (jeune adulte en français) trouve ses origines en 1942, mais connaît un vrai boom pendant les années 90 et le début des années 2000, avec la parution de séries de livres populaires comme À la croisée des mondes (His Dark Materials en version originale) de Philip Pullman, la saga Harry Potter, ou encore l'excellente suite de romans Hunger Games de Suzanne Collins. Même si les délimitations du genre Young Adult sont parfois assez floues, les ouvrages qui appartiennent à cette catégorie sont le plus souvent destinés à un lectorat majeur, les romans YA traitant de thématiques typiques de la littérature jeunesse mais sous un regard plus mature, avec néanmoins des protagonistes dont l'âge se situant généralement entre 16 et 25 ans.
Les romans YA sont typiquement des œuvres de fiction, et nombre d'entre elles allient le monde de la fantasy et de la romance, à l'instar de Twilight, la saga populaire de Stephenie Meyer. Cette série met en scène Bella Swan, une humaine qui s'éprend d'un vampire et se retrouve au centre d'un conflit entre différents clans vampiriques et lycanthropes. Le premier tome, Fascination, a rencontré beaucoup de succès à sa sortie en 2005, et même si les tomes suivants ont fait l'objet de critiques en raison de la caractérisation de la protagoniste, cela n'a pas empêché Twilight de faire la transition vers le grand écran trois ans plus tard, avec un premier film réalisé par Catherine Hardwicke.
Un cadeau qui vaut 69 millions
Un premier film qui, contrairement aux attentes de son studio, a rencontré un succès énorme, avec plus de 7 millions de dollars de recettes pour les séances de minuit le jour de sa sortie, pas moins de 35 millions de dollars pour son premier jour d'exploitation, et un total de 69 millions pour son premier week-end au cinéma. Des chiffres extrêmement impressionnants, d'autant plus que le studio ne s'attendait pas à dépasser les 30 millions pour le week-end. Un fait que Catherine Hardwicke a souligné dans une interview avec The Guardian lorsqu'elle est revenue sur son expérience aux commandes d'un film désormais considéré comme un classique du genre.
"Je suis entrée dans une pièce remplie de cadeaux, et tout le monde félicitait le studio. Ils m'ont donné une boîte. Je l'ai ouverte, et c'était un mini-cupcake."
Catherine Hardwicke, The Guardian
D'après Hardwicke, dans un monde ou "un réalisateur masculin aurait l'habitude de recevoir une voiture, un contrat pour trois films supplémentaires, ou tout bonnement l'opportunité de faire tout ce qu'il veut", sa seule récompense pour le succès du film fut une boîte avec un mini-cupcake à l'intérieur. Une vraie douche froide pour la cinéaste, qui a également été évincée du reste de la saga, la réalisation du deuxième volet revenant à Chris Weitz. Malgré ce moment difficile, Hardwicke ne s'est pas laissée abattre, et a poursuivi sa carrière aussi bien au cinéma qu'à la télévision. Notamment aux côtés de Guillermo del Toro à l'occasion de sa série Netflix, Le Cabinet de curiosités de Guillermo del Toro, pour laquelle Hardwicke a réalisé l'épisode 6, Cauchemars de passage.