Selon Ridley Scott, vous devez absolument voir ce film. En plus, il est français !
Si vous deviez citer vos quatre films préférés, ce serait quoi ? L’année dernière, cette question a été posée à Ridley Scott, l’illustre réalisateur d’Alien, Gladiator et Blade Runner. Ce sont nos confrères de Letterboxd qui nous rapportent le Top 4 du cinéaste, et dans l’ordre, on trouve : 2001 Odyssée de l’Espace (1968, Stanley Kubrick, pionnier en matière de SF et d’effets spéciaux) ; Star Wars (1977, George Lucas, pas besoin de faire les présentations) ; Blade Runner, que Scott a lui-même réalisé. Et en quatrième position, on trouve…
Un film français !
… La Guerre du Feu (ou Quest For Fire en VO), un film français réalisé par Jean-Jacques Annaud et sorti en 1981. C’est un long-métrage franchement unique, où l’on suit des hommes préhistoriques qui veulent à tout prix conserver le feu (qu’ils n’arrivent pas encore à produire d’eux-mêmes). Plus précisément, on suit trois membres de la tribu des Ulam qui, après que leur braise a été éteinte lors d’une attaque, se lancent dans une quête périlleuse pour le retrouver. En chemin, un tas de dangers - mais pas que - les attendent.
Ce qui rend La Guerre du Feu si spécial, au-delà de son cadre et de son histoire, c’est son absence de dialogue. Eh oui, il y a 80.000 ans, la langue de Molière, ça n’existait pas. Les personnages de Jean-Jacques Annaud s’expriment donc à base de gestes et de grognements. Tout passe par les visuels et l’implicite.
La Guerre du Feu (1981)

“Intelligent et brillant”
Si vous n’avez pas encore vu La Guerre du Feu, franchement, allez-y ! Selon Ridley Scott (toujours dans l’interview de Letterboxd), "les gens ne réalisent pas à quel point il est brillant et intelligent”. En 1983, le long-métrage remporte même l’Oscar des meilleurs maquillages. Un an avant, en France, aux Césars, Annaud recevait le prix du meilleur film et du meilleur réalisateur.
Dans la suite de sa carrière, le français aura le droit à d’autres coups d’éclat, à l’image du Nom de la Rose en 1986 (avec Sean Connery). Sa fascination pour la narration implicite donnera également naissance à L’Ours et à Deux Frères.