L'impact économique de Dragon Ball au Japon : réalité et exagérations dans les médias sociaux

Titre original : Si Dragon Ball s'arrête, le Japon ne s'en remettrait pas économiquement... On pourrait le croire, mais c'est plus compliqué que ça !

La situation économique du Japon dépend-il de Dragon Ball ? Pas vraiment aujourd’hui, mais il y a une époque où la licence d’Akira Toriyama avait un certain impact.

Le célèbre mangaka Akira Toriyama a sorti en 1984 son manga emblématique, Dragon Ball, qui est devenu l’une des œuvres les plus influentes de la culture pop. Ce shōnen culte, adapté en anime à succès, a révolutionné le genre, inspiré d’innombrables créations et marqué des générations entières de fans à travers le monde.

On suit les aventures de Son Goku, un jeune guerrier envoyé enfant sur Terre après la destruction de sa planète natale, Végéta. Au fil de son voyage, Goku affronte des ennemis redoutables, se lie d’amitié avec des compagnons et part à la recherche des mythiques Dragon Balls. Ce manga culte était si ancré dans la culture japonaise que sa disparition aurait pu causer d'énormes problèmes.

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Un tweet (presque) mensonger

Sur X (anciennement Twitter), plusieurs publications ont circulé au sujet d’une interview de Toyotaro, le dessinateur de Dragon Ball Super, dans laquelle il évoque l’impact de Dragon Ball sur l’économie japonaise. Cette discussion aurait eu lieu lors de la Japan Expo de cette année, en présence également du rédacteur en chef de la licence emblématique. À la suite de cette interview, certains utilisateurs de X se sont amusés à déformer les propos tenus. C’est notamment le cas de @JujutsuHiigh, qui affirme que Toyotaro aurait déclaré que la fin de Dragon Ball pourrait affecter l’économie japonaise, une version simplifiée et exagérée de ses véritables paroles qui aurait été vraie à une certaine époque.

Toyotaro

Si Dragon Ball s'arrête, le Japon ne s'en remettrait pas économiquement... On pourrait le croire, mais c'est plus compliqué que ça !

Dragon Ball GT, une nécessité ?

L’utilisateur français de X, @DBZcom, spécialisé dans l’actualité de Dragon Ball Super, a tenu à préciser que le tweet était faux. En effet, il explique que ce n’est pas Toyotaro qui a tenu ces propos, mais Torishima, et ils concernaient un contexte et une époque bien différents d’aujourd’hui. Effectivement, dans l'article consacré à cette interview faite par les Français de DB-Z.com, la question portait sur les raisons de la création de Dragon Ball GT, l'une des suites à l'oeuvre originale. Torishima a expliqué qu’à l’époque, de nombreux acteurs comme les chaînes de télévision, Bandai Namco et d’autres sociétés étaient fortement impliqués dans Dragon Ball. Un arrêt brutal du manga et de l’anime aurait donc pu entraîner des répercussions économiques importantes, tant l’impact de la franchise était considérable.

Le plus simple aurait été de demander à Akira Toriyama de poursuivre son manga, mais il venait à peine de le terminer, il n'y avait donc aucune chance qu'il accepte de continuer, même un peu plus longtemps. La seule chose que nous pouvions lui demander était de créer les personnages et de nous donner une intrigue simple. Ensuite, DBGT est arrivé parce qu'on a demandé à une équipe : "Voilà, avec ça débrouillez-vous." - Torishima

Dragon Ball GT était donc une nécessité afin de faire vivre encore un moment la célèbre licence de Toriyama à travers le monde, pour ne pas impacter la situation économique du pays. Pour mesurer l’ampleur de l’empire Dragon Ball, sachez que depuis son lancement en 1984, la franchise est estimée à plus de 23 milliards de dollars. À l’époque, la disparition de l’œuvre aurait effectivement impacté de nombreuses grandes entreprises du pays. Aujourd’hui, en 2025, avec Dragon Ball Super, l’impact n’est plus le même : l’engouement autour de la franchise s’est atténué, et le marché est désormais dominé par d’autres mastodontes comme Naruto ou One Piece, ainsi que par l’émergence de nombreuses nouvelles séries.