Il fut un temps, quand on jouait à un jeu Donkey Kong, celui qui devait frapper frénétiquement… c’était nous !
Des tonneaux aux bongos
Depuis sa première apparition en 1981, Donkey Kong a imposé sa grosse patoune dans l’univers du jeu vidéo. Du célèbre titre d’arcade signé Miyamoto jusqu’à la saga Donkey Kong Country de Rareware, le gorille emblématique de Nintendo a traversé les décennies sans se cantonner à un seul genre. En effet, après avoir conquis les joueurs en balançant des tonneaux sur le pauvre Jumpman, DK s’est lancé dans la plate-forme 2D puis 3D dans les années 1990, avant de craquer pour un autre style au début des années 2000 : celui du jeu de rythme !

Sorti en 2003 sur Nintendo GameCube, Donkey Konga demandait de frapper sur des bongos reliés à la console en respectant les indications à l’écran. Il fallait également frapper des mains pour valider certains mouvements, ce qui apportait un peu de sel à ce jeu musical particulièrement festif. C’est justement à l’aide de ces bongos que Donkey Kong a tenté une rencontre improbable : celle de la plate-forme et du jeu de rythme.


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Un jeu qui donne la banane !
Développé par Nintendo EAD et sorti sur GameCube en 2004 (au Japon), Donkey Kong Jungle Beat exploite à fond les bongos pour proposer un gameplay inédit. Dans ce drôle de soft, chaque action de DK – courir, sauter, frapper – s’exécute en tapant sur les bongos. On va à gauche en tapant le tambour de gauche, on va à droite en frappant celui de droite, on saute en tapant les deux percussions, et on frappe des mains pour interagir avec l’environnement. Ce cocktail acidulé de plate‑forme et de jeu de rythme respire la convivialité et la bonne humeur. “Entre les bruits de tam-tam et les hurlements d'hystérie que génère ce titre, je vois mal comment on peut résister à l'envie de venir voir de quoi il retourne”, écrivions-nous dans notre test.



Avant Donkey Kong Bananza, on n’avait jamais vu l’ami Donkey faire preuve d'autant de sauvagerie vis-à-vis des autres bestiaux de la jungle. Ici, le héros se jette sur le dos de pachydermes plus gros que lui pour les terrasser à coups de poings. Donkey Kong sort même ses griffes (oui oui) pour déchirer la coquille d'un œuf géant, tandis qu’à un autre moment, il tire sans vergogne sur la langue d'un poisson ! Ce n’est pas God of War, mais presque. Et tout ça pendant que le joueur frappe comme un fou ses bongos. C'est du grand n'importe quoi totalement déjanté comme on aime. Si au détour d’une brocante, cet été, vous le croisez accompagné de ses bongos, n’hésitez pas : il vous fera passer de bons moments.