Il y a parfois des bugs qui gâchent notre expérience de jeu, mais d’autres peuvent nous amuser. Toutefois, ce développeur a trouvé un moyen afin de camoufler une erreur dans son jeu. Elle n’a jamais été corrigée, et pourtant…
Allez-y, installez-vous et prenez place dans la machine à remonter le temps. Vous êtes prêts ? Direction 1990 et retournons sur PC pour découvrir cette histoire. Wing Commander, ce nom évoquera certainement de lointains souvenirs à quelques-uns d’entre vous. Ce jeu d'affrontement spatial propose aux joueurs d’incarner un pilote, fraîchement sorti de l’académie, pour plonger dans une campagne intergalactique.

Véritable monument du jeu vidéo, ce titre a donné naissance à une franchise dont le dernier opus remonte à 2007 avec Wing Commander Arena. Mais ce premier épisode possède un gros bug, apparaissant seulement à la fin du jeu, toutefois, il a été habilement dissimulé pour ne pas que les joueurs le remarquent. Avec le temps, on pourrait même dire qu’il n’a pas besoin d’être corrigé tant il a été subtilement déguisé.
The End ?
Si vous tentez de lancer une partie sur la version originale de Wing Commander sorti en 1990, ce bug devrait (normalement) se produire. Le titre était édité par Electronics Arts et, lors de son développement, les équipes de développement étaient sous pression peu avant la sortie du jeu, en particulier à cause de ce bug. N’arrivant pas à le corriger, Ken Demarest, un des membres du studio, a expliqué l’avoir camouflé d’une façon plutôt subtile.
Dans Wing Commander 1, une erreur de notre gestionnaire de mémoire EMM386 apparaissait en quittant le jeu. On effaçait l'écran et une seule ligne s'affichait, du genre "Erreur du gestionnaire de mémoire EMM386. Bla bla bla". Il fallait livrer le jeu au plus vite. J'ai donc corrigé l'erreur dans le gestionnaire de mémoire pour qu'elle apparaisse en disant : "Merci d'avoir joué à Wing Commander". - Ken Demarest.

Le développeur a tout simplement remplacé le message d’erreur par un remerciement. Sauf que depuis la sortie initiale du titre en 1990, ce bug n’a jamais été vraiment corrigé. La raison ? Internet n’était pas autant démocratisé qu’aujourd’hui, et le World Wide Web - le web en gros - l’était encore moins, voire pas. Alors forcément, les équipes de développement ne pouvaient pas déployer de mises à jour, visant à résoudre les problèmes de leurs jeux. À l’époque, il fallait redoubler d’ingéniosité pour produire un titre, Ken Demarest a donc intelligemment maquillé cette erreur.
Les bugs et les joueurs...
Qu’on se le dise, les joueurs ont une sorte de relation toxique avec les bugs. Certains d’entre eux parviennent à nous amuser, surtout lorsqu'ils créent des situations insolites, comme un personnage devenu fou, suite à un problème avec son intelligence artificielle. Mais dans d’autres cas, il arrive que ces anomalies gâchent l’expérience de jeu et ces dernières années, un studio l’a démontré.

On pense notamment à CD Projekt Red, avec un certain Cyberpunk 2077, dont le lancement a été des plus catastrophiques à cause des nombreux bugs présents dans le titre. Véritable cas d’école, on sait pertinemment que ces problèmes ne disparaîtront pas avec le temps. Alors qu’on les aime ou qu’on les déteste, il faudra s’en accommoder, d’autant que nous ne sommes plus en 1990, et nous profitons d’Internet pour accueillir des mises à jour.