Alexandre Astier est connu pour son franc-parler, et il a des choses à dire sur ce film de Christopher Nolan. Et ce film, c’est…
C’est toujours intéressant de voir des cinéastes parler d’autres réalisateurs. Pour ça, le format Vidéo Club de Konbini est parfait. Le principe est simple : un réalisateur qui déambule dans les allées d’un vidéo club, dont les étagères sont remplies de DVD. Il y a quatre ans, c’est Alexandre Astier (Astérix : Le Domaine des Dieux, Kaamelott) qui s’y est collé. Vous allez voir qu’il a un avis assez intéressant sur Inception, le chef d'œuvre de Christopher Nolan.
Prochain arrêt : ton cerveau
Si vous n’êtes pas trop branché ciné, Inception, c’est un thriller de science-fiction réalisé par Nolan (Oppenheimer, Batman : The Dark Knight) et sorti en 2010. Contrairement à Vidéo Club, le principe est pas super simple à expliquer. En gros, dans un futur proche, les États-Unis ont mis au point une technologie qui permet de débarquer dans le rêve de quelqu’un. Il est ainsi possible d’influencer une personne en “plantant” une idée dans sa tête, ou, à l’inverse, de fouiller son cerveau en quête d’un souvenir précis. Spécialiste du domaine, le fugitif Dom Cobb (Leonardo DiCaprio) va prendre part à une ultime mission qui pourrait lui permettre de retrouver sa vie d’avant.
Inception

“Faut que ça sonne”
Sauf que cette histoire de subconscient, il faut l’expliquer, et selon Alexandre Astier, Inception n’est pas très bon dans ce domaine. “De temps en temps, je trouve qu’il y a des répliques où DiCaprio est un peu obligé d’expliquer le système”, explique le touche-à-tout. “Pour moi, les acteurs ne sont pas là pour expliquer (...) C’est de la triche”.
À ce propos, Astier se réfère à une citation du réalisateur français Jacques Audiard : “ce qui compte c’est que ça sonne, pas ce que ça veut dire”. L’homme poursuit : “une réplique c’est pas sémantique (...) c’est de la langue, il faut que ça sonne”.
Si l’exposition d’Inception est un peu grossière, on peut en tout cas dire qu’elle est plus réussie que celle de Tenet, un autre film de Nolan (sorti 10 ans plus tard) qui a la réputation d’être compliqué à comprendre, voire contradictoire. À l’époque du tournage de Vidéo Club, Alexandre Astier ne l’avait pas encore vu.