C’est l’été, on en profite ! Actuellement, le rythme des sorties de jeux vidéo est plutôt calme, ce qui permet aisément de rattraper des titres plus ou moins vieux. De mon côté, je me suis dit qu’il était temps de lancer cet épisode de la saga Grand Theft Auto sur lequel je n’avais jamais mis les mains. Ce qui était, au départ, une bonne idée s’est transformé en une découverte certes utile pour ma culture du jeu vidéo… mais terriblement frustrante. En 2025, le souci de ces mécaniques saute aux yeux et ça fait mal…

Ne me jugez pas, ce jeu vidéo de la saga GTA est vraiment clivant !

Il y a quelques semaines de ça, au tout début du mois de mai, le studio de développement Rockstar Games a annoncé l'inévitable report de la sortie de Grand Theft Auto 6, censé sortir à l’automne prochain. Pour les joueurs, c’est un test supplémentaire des limites de leur patience, même s’ils ne sont pas vraiment tirés d’affaires. Effectivement, les créateurs de GTA ont peut-être annoncé un report mais pas nécessairement la date de sortie finale. Bien que le clin d’oeil à la date du 26 mai 2026 soit malin - les joueurs ont fait le lien avec une musique de la bande-originale de Red Dead Redemption II ainsi qu’au duo de personnages Bonnie & Clyde -, Grand Theft Auto 6 n’est peut-être pas à l’abri d’un autre décalage… Pas de doute, les fans les plus passionnés sont en ébullition tandis que le monde du jeu vidéo et le grand public gardent un œil sur ce phénomène qui a une grande chance de créer un raz-de-marée. De mon côté, compte tenu du temps qu’il reste avant la sortie de GTA 6, j’ai décidé de me replonger dans la saga, histoire de découvrir ce nouveau volet dans les meilleures conditions et avec un regard frais sur l’évolution de la franchise tout au long de ces années.

Pour les mois à venir, je sais donc ce qu’il m’attend. Et puis, cela va me permettre à la fois de compléter mes connaissances sur la série avec des volets que je n’avais jamais eu l’occasion de lancer et de confronter mes vieux souvenirs de certains opus, à l’image de Grand Theft Auto : Vice City ou encore Grand Theft Auto : San Andreas. Bref, ni une ni deux, avec la ferme intention de pouvoir y jouer un peu partout sans trop d’inconvénients, j’ai mis la main sur la compilation Grand Theft Auto : The Trilogy - The Definitive Edition dans sa version Nintendo Switch. Et puis, tant qu’à faire, il valait mieux pour moi de débuter ce pseudo-marathon avec Grand Theft Auto III. Un choix logique mais qui, comme j’allais le conclure au bout de ma découverte du jeu, allait devenir l’une de mes pires expériences de jeu vidéo. Plus de vingt ans après sa sortie, je ne m’attendais pas à ce que Grand Theft Auto III soit une telle source de frustration. Clairement, en 2025, le jeu de Rockstar Games est un titre qui ne se savoure plus comme avant. Et s’il compte toujours pour beaucoup de joueurs, notamment sous l’effet de la nostalgie, il y a également un grand nombre de joueurs qui l’ont découvert, comme moi, sur le tard et n’ont pas été marqués de la même manière.

Je n’oublierai jamais GTA 3, même si c'est pour de mauvaises raisons

Au début du mois, c’est plein de bonnes intentions que j’installe, au départ, les données d’un jeu qui ne va pas vraiment me rendre la pareille. Très rapidement, je me rends compte que les missions s’enchaînent sans qu’on ait vraiment une intrigue réellement construite d’un point de vue scénaristique. C’est justement à cet instant précis que je me suis souvenu de cette fameuse photo où l’on pouvait voir la comparaison entre le script de Grand Theft Auto III et celui de Grand Theft Auto IV… Sans avoir besoin de cette photo, on se rend compte que GTA 3 se focalise bien plus sur le gameplay que sur la narration. Et ce n’est pas le mutisme de Claude ou son côté faire-valoir et homme de main sans aspérités qui va nous dire le contraire ! Constater qu’il n’est avant tout qu’une coquille vide m’a déçu. Une déception que n’a d’ailleurs pas su corriger le reste du casting de cet opus qui m’a laissé, lui aussi, sur ma faim. Néanmoins, ce n’est pas le seul point noir à mes yeux… Des moments qui m’ont hérissé le poil lors de mes sessions sur GTA 3, il y en a eu une pelletée. Alors, oui, des fois, c’était un peu de ma faute mais le titre de Rockstar a aussi sa part de responsabilité dans cette affaire !

Déjà, il faut savoir que si on ne fait pas attention à notre avancée dans le jeu, on peut bloquer l’accès à la complétion totale ! Heureusement pour moi, je ne me suis pas fait avoir. Par contre, j’ai lâché l’affaire sur le 100% - du moins pour l’instant -, préférant enchaîner avec un autre épisode, mais j’y reviendrai pour offrir des explications… Quoi qu’il en soit, après une vingtaine d’heures passées sur Grand Theft Auto III, je me rends compte que les mécaniques du jeu ont pris un sacré coup de vieux. On ne peut pas dire que la conduite, parmi tant d’autres exemples, soit un modèle du genre. Qui plus est, celle-ci s’avère particulièrement agaçante lors de certaines missions, notamment parce que le comportement des PNJ au volant est erratique au possible. Ce constat déplorable sur la conduite ne fait d’ailleurs que s’accentuer à cause d’autres petits détails : la distance d’affichage (qui fait que l’on aperçoit parfois les voitures assez tardivement à l’écran), la fragilité des véhicules… Même les policiers se prennent pour des fous du volant dès qu’on atteint les deux étoiles de recherche et nous foncent dessus, créant un chaos total dont il est parfois difficile de s’extraire. La seule chose qui continuera de me faire rire, cependant, c’est la mission « Sayonara Salvatore » pendant laquelle l’IA de sa voiture est devenue complètement folle après l’avoir percutée et a fini sa course dans un ravin alors que je venais de la perdre de vue, validant ainsi la mission. Donc bon, je râle un peu, mais ça a parfois fait mes affaires, ce truc !

Après coup, je suis content d’avoir tourné la page de ce Grand Theft Auto 3 car l’expérience commençait sérieusement à m’exaspérer sur la fin. Entre les gangs, répartis un peu partout dans la ville, qui nous cassent les pieds en attaquant sans cesse dès qu’on pointe le bout de notre nez à l’angle d’une rue ou qu'on passe à leur hauteur à bord d'une voiture en pensant être incognito ; la mécanique de visée qui est horrible à prendre en main, encore plus quand on manie un fusil d’assaut et les missions secondaires intéressantes au possible, ça fait pas mal d’arguments qui ont fait de ma découverte de GTA 3 un souvenir quelque peu désagréable. D’ailleurs, à force de refaire certaines missions - à la difficulté parfois aberrante -, je n’en pouvais plus d’entendre les mêmes musiques qui tournaient en boucle sur la radio du véhicule. Parce que oui, on y passe énormément de temps dans ce GTA 3 et c’est aussi ça qui est frustrant, on aimerait faire autre chose que des allers-retours en voiture ou des activités annexes où l’on prend le volant de tel ou tel véhicule. La pire de toutes, c’est très sincèrement les missions d’ambulance qui font perdre un temps hallucinant puisqu'on doit en réussir douze d'affilée. À quelques trajets de la fin, un taxi sorti de nulle part, que j’ai voulu éviter de justesse, a tapé le flanc gauche… et mon ambulance s’est retrouvée sur le dos, me faisant perdre près d’une heure d’allers-retours. Pour moi, c'en était trop : j’avais fait mon temps sur GTA III ! Allez, au suivant.