Steam interdit les jeux à thématiques adultes : une censure dénoncée par les associations professionnelles

Titre original : "Un préjudice énorme " Les jeux X sont interdits sur Steam ! Les associations condamnent cette nouvelle politique

Depuis la mi-juillet, des centaines de jeux pour adultes ont été brutalement dépubliés de Steam. Pour cause, de nouvelles règles ont poussé les plateformes à censurer tout contenu jugé « problématique ». Une situation qui alarme les professionnels du secteur.

Ce sont des modifications discrètes, mais avec de grosses conséquences. Dans une mise à jour récente, Steam a intégré dans ses conditions éditeur une clause soumettant les contenus à l’approbation des fournisseurs de paiement comme Visa, Mastercard ou PayPal. Résultat : des titres incluant des thématiques adultes ont été bannis sans préavis. Ce "nettoyage numérique" n’a pas seulement visé des jeux explicites : de nombreux récits consensuels, LGBTQ+ ou simplement érotiques, ont été balayés sans distinction.


Supression sans consultation

Derrière ce grand nettoyage, une campagne militante orchestrée par des groupes conservateurs aurait directement interpellé les prestataires financiers, menaçant de leur faire perdre leur réputation s’ils continuaient à « soutenir » la diffusion de ces œuvres. Pris en étau entre le risque financier et la défense de la liberté artistique, les distributeurs comme Valve et Itch.io ont choisi de céder, parfois à contrecœur, mais sans jamais consulter les développeurs.

Pour les studios indépendants, souvent porteurs de récits alternatifs ou de contenus destinés à un public adulte informé, le choc est brutal. Des projets entiers, parfois financés via crowdfunding, se retrouvent invisibilisés du jour au lendemain. Pire encore : aucun mécanisme d’appel n’a été mis en place, et la majorité des développeurs concernés n’ont reçu aucune explication formelle.


Les associations se révoltent

L’IGDA, ainsi que plusieurs associations professionnelles du jeu vidéo, ont vivement dénoncé ce qu’elles considèrent comme une « censure financière » orchestrée par des acteurs privés, sans cadre démocratique ni législatif. Elles soulignent également que les créateurs issus de minorités – notamment queer, trans ou issus de cultures marginalisées – sont les plus durement touchés par cette vague d’effacement. Cette affaire soulève donc une question cruciale : qui décide aujourd’hui de ce qui peut être dit, montré ou vendu dans un jeu vidéo ? Quand des entreprises privées, sans mandat public, dictent les règles du marché, ca peut très vite tourner à la catastrophe...