On a tendance à dire que les jeux vidéo sont des échappatoires. Toutefois, plutôt que d’être un simple refuge qui permet de fuir la réalité, les jeux vidéo sont davantage un espace pour soi qui permet d’affronter les difficultés du quotidien. Face à cette maladie rare, cette joueuse s’est lancée dans l’aventure Baldur’s Gate 3 et elle l’a vécue comme un miroir de sa propre condition !
Cette joueuse a affronté la maladie en jouant à Baldur’s Gate 3, et ça l’a aidée
Il y a parfois des jeux vidéo qui ont sur nous un effet cathartique. Pour cette gameuse américaine, également rédactrice/journaliste au sein de la rédaction de Gamerant, le jeu vidéo Baldur’s Gate III s’est transformé en véritable exutoire face à une véritable épreuve de vie : une maladie rare, survenue à la suite d’une simple chirurgie. Début 2023, elle développe un énorme caillot sanguin dans l’abdomen, une complication médicale rarissime. S’ensuit une série de mois marqués par l’incertitude, les opérations, les séjours à l’hôpital… et la peur constante que tout s’arrête du jour au lendemain. C’est dans ce contexte que son entourage lui parle de ce RPG devenu culte, développé par Larian Studios et basé sur l’univers de Donjons & Dragons, et que l’un de ses amis lui fait remarquer une étrange coïncidence.

Dans Baldur’s Gate 3, les héros vivent, eux aussi, avec une menace mortelle : un parasite illithid, logé dans leur crâne, qui risque à tout moment de les transformer en monstres. Le parallèle est immédiat puisqu’elle aussi vit avec une « bombe à retardement » dans le corps. Très vite, le lien émotionnel avec les personnages s’impose. Les angoisses de Lae’zel, la rage d’Astarion, leur volonté de lutter malgré tout… Toutefois, ce n’est pas seulement l’histoire du jeu qui fait écho à son vécu, c’est aussi sa manière d’y jouer. À cause de sa maladie, sa manière de prendre des décisions dans Baldur’s Gate III a changé du tout au tout. Avec son groupe, elle tente toutes les « remèdes » possibles, même les plus risquées ou moralement discutables. Comme elle le dit elle-même : « dire non, c’est comme abandonner. Et abandonner, c’est laisser la maladie gagner ».
Les personnages de Baldur’s Gate 3, une source d’inspiration au quotidien
Si Baldur’s Gate III a autant touché cette joueuse, ce n’est pas uniquement parce que la douleur et l’angoisse sont des sentiments et des sensations que l’on retrouve chez les personnages du jeu : c’est aussi parce qu’il montre qu’on peut vivre malgré elles. Durant toute l’aventure, les personnages de Baldur’s Gate 3 ne se contentent pas de survivre : ils se battent, tombent amoureux, prennent le temps de rire. Ils existent pleinement, malgré la menace constante. Cette philosophie a profondément marqué l’auteure de cet article de Gamerant, qui y a puisé une forme d’espoir inattendu. Le jeu l’a aidée à accepter que l’on peut vivre avec l’incertitude sans se laisser dévorer par elle.

Dans cet article, l’auteure confie que le titre de Larian Studios a même influencé son langage au quotidien. Par exemple, elle appelle désormais ses jours les plus éprouvants ses « Bloodless days », en référence à l’état d’Astarion lorsqu’il est privé de sang. Deux ans après le début du cauchemar, la jeune femme a finalement reçu une bonne nouvelle : le caillot sanguin a disparu. Elle reste cependant à haut risque et vit avec des séquelles durables. Pourtant, à l’image de ses compagnons vidéoludiques, elle refuse de se laisser abattre. Elle avance, avec la même détermination que les héros de Baldur’s Gate III, et prouve que parfois, un jeu vidéo peut aider à se battre pour sa propre vie. Littéralement.