La saga John Wick fait son grand retour au cinéma en 2025 avec un spin-off centré sur un tout nouveau personnage. Dans Ballerina, Keanu Reeves fait place nette à Ana de Armas qui endosse le rôle d’une ballerine-assassin déterminée à se venger. Alors que ce projet laissait craindre le pire, il se pourrait que ce soit l’une des bonnes surprises du premier semestre. Voici mes impressions sur Ballerina.
Tout savoir sur Ballerina
L’univers de John Wick poursuit son expansion en 2025 avec un spin-off destiné aux salles obscures. Suite à la série préquelle Le Continental disponible sur Amazon Prime Video, la saga revient au cinéma via un film qui se focalise sur un autre assassin. Len Wiseman, un cinéaste américain connu pour la franchise Underworld ainsi que Die Hard 4 : Retour en enfer (2007) et Total Recall (2012), repasse derrière la caméra 9 ans après son dernier film pour mettre en scène Eve Macarro, une ballerine oeuvrant pour la Ruska Roma.
Témoin du meurtre de son père étant enfant, notre assassin interprétée par Ana de Armas (Blade Runner 2049, Mourir peut attendre) met tout en oeuvre pour assouvir sa vengeance après avoir suivi les enseignements d’une organisation criminelle dirigée d'une main de fer par La Directrice. Elle découvre qu’une “secte” guidée par un mystérieux Chancelier se cache derrière le drame ayant frappé sa famille il y a de cela une décennie. Ballerina situe son intrigue entre John Wick : Parabellum (2019) et John Wick : Chapitre 4 (2023) et vient enrichir un univers aux règles établies.
Ballerina sort le 4 juin 2025 au cinéma en France.

Une histoire de vengeance
Je suis de nature optimiste et n'ai pas pour habitude de descendre un film avant de l'avoir visionné à la différence d’une partie de la sphère internet toujours prompte à protester sans savoir. Toutefois, la récente obsession d'Hollywood pour l’essorage de franchises afin d’en extraire la dernière goutte d'essence me laisse perplexe et dans le cas de John Wick me fait dresser les cheveux (que je n'ai plus) sur la tête. Je me suis donc rendu à la projection presse de Ballerina avec l'espoir d'être agréablement surpris... Et ce fut le cas.
Il faut bien comprendre que je suis un immense fan de la saga mis en branle par Chad Stahelski en 2014 avec Keanu Reeves en tête d'affiche. Elle a redéfini le cinéma d'action en occident suite à la gifle assénée par Gareth Evans au 7e Art avec The Raid. Les quatre premiers chapitres de cette série cinématographique ne souffrent d'aucun défaut majeur à mon humble avis et savoir Ana de Armas prendre la relève du Baba Yaga en tant que protagoniste me rassure. Sa prestation dans Mourir peut attendre (James Bond) laissait entrevoir un potentiel trop peu exploité.

La ballerine n'a clairement rien à envier à son alter ego masculin pour ce qui est d'occire avec style son prochain et dans le cas présent les membres d’une étrange secte dont le principal hobby s’avère être le meurtre. 2 heures durant, Ana de Armas sous les traits d’Eve Macarro prouve qu’elle peut tenir sur ses seules épaules un film de la trempe de John Wick. Bien entendu, faute d’un physique équivalent, elle troque la puissance pour une agilité et un vice créatif. En effet, ce genre de production se juge à l’aune de ses scènes d’action et les amateurs du genre en ont pour leur argent.
Len Wiseman, au-delà des conseils recueillis auprès du créateur de la saga Chad Stahelski, s’est entouré d’une équipe “cascades” talentueuse afin de créer des séquences dignes de la série principale. Et le résultat est à la hauteur de mes attentes. Ballerina n’est pas une copie de John Wick bien qu’il en reprenne plusieurs passages “obligés” dont celui du club électro, mais trace sa propre voie à grand renfort de lance-flamme, de lance d’incendie et d’assiettes. Mieux encore, le film parvient à désamorcer certains clins d'œil appuyés en surprenant les spectateurs. Sans égaler son illustre modèle, la ballerine-assassin a du répondant.

L’histoire, cousue de fil blanc (il faut bien l’avouer), poursuit tête baissée la quête de vengeance de son héroïne sans (trop) s’attarder sur le lore. L’une des principales faiblesses de Ballerina réside dans son antagoniste, à savoir le leader de la secte connu sous le titre de Chancelier et interprété par Gabriel Byrne, qui est unidimensionnel au dernier degré… dommage. Toutefois, le film s'intègre sans heurts dans l’univers de John Wick, en développe quelques aspects dont la Ruska Roma, et met en scène plusieurs figures iconiques, à commencer par le Baba Yaga en personne ainsi que Winston, La Directrice et Charon. Rien que pour ça, Ballerina vaut le coup d'œil.
Ballerina n’est pas un John Wick 3.5 opportuniste. Loin d’être parfait, ce spin-off s’emploie à divertir et à surprendre les amateurs d’action tout en respectant l’univers d’une saga qui a secoué Hollywood. Ana de Armas assène un bourre-pif mémorable au 7e Art en 2025. Personnellement, je suis sorti de la salle avec le sourire aux lèvres et l’envie de le revoir.