James Cameron met en garde contre les dangers de l'IA, évoquant un risque d'apocalypse inspiré par Terminator

Titre original : “Un risque d’apocalypse” James Cameron met en garde contre l’IA, le réalisateur de Terminator a peut-être prédit le futur

Dès qu’il s’agit d’évoquer le sujet de l’intelligence artificielle, le réalisateur James Cameron est toujours dans les starting-blocks. Aujourd’hui encore, l’un de ses chefs-d’œuvre, Terminator, continue de soulever des questions et, surtout, de nous questionner sur les dérives futures. Le film nous vend-il une histoire de pure science-fiction ou y a-t-il une part d’anticipation ? Selon lui, il existe véritablement un « risque d’apocalypse ».

Terminator est peut-être plus proche de l’anticipation que de la science-fiction…

Depuis des décennies, James Cameron alerte sur les dérives technologiques, et plus précisément sur les dangers de l’intelligence artificielle. Ce n’est pas pour rien que le cinéaste a accouché des deux premiers volets de la saga Terminator. Visionnaire, en quelque sorte, l’homme derrière la fresque Avatar a récemment ravivé les inquiétudes lors d’un entretien avec Rolling Stone, dans le cadre de la promotion de sa prochaine adaptation cinématographique de Ghosts of Hiroshima. Selon lui, le scénario cauchemardesque de Terminator – où une IA hostile déclenche une apocalypse nucléaire – n’est plus de la pure science-fiction : il pourrait bel et bien se matérialiser.

“Un risque d’apocalypse” James Cameron met en garde contre l’IA, le réalisateur de Terminator a peut-être prédit le futur

« Je pense qu’il y a toujours un danger d’apocalypse à la Terminator, où vous combinez l’IA avec des systèmes d’armes, même jusqu’au niveau nucléaire », confie James Cameron. En cause : la vitesse des prises de décision militaires qui pourrait échapper au contrôle humain. En l’occurrence, c’est l’idée que des super-intelligences soient intégrées à des systèmes de défense automatisés, voire à des dispositifs de riposte nucléaire, qui l'inquiètent profondément. Un constat qui fait écho à un article de Wired, relayant les propos d’experts estimant inévitable la fusion entre IA et arsenal nucléaire.


James Cameron s’engage à 100% dans les thématiques qu’il traite

Aujourd’hui, il n’y a besoin que d’un rapide coup d'œil à la filmographie de James Cameron pour comprendre que ces sujets, qu’il aborde avec énormément de convictions, le hantent depuis longtemps. Dans l’interview de Rolling Stone, il a tenu à rappeler que Terminator est directement inspiré des cauchemars nés de ses lectures sur les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki. Une horreur qu’il explorera de façon frontale dans son prochain long-métrage : Ghosts of Hiroshima, basé sur le livre de Charles Pellegrino. Le film racontera l’histoire d’un homme ayant survécu aux deux bombes atomiques, avec ce que Cameron annonce comme un traitement « sans compromis ».

“Un risque d’apocalypse” James Cameron met en garde contre l’IA, le réalisateur de Terminator a peut-être prédit le futur

Ce projet marque une pause dans la saga Avatar, mais s’inscrit dans la continuité de son engagement qu’il retranscrit à l’échelle cinématographique. À l’époque de Terminator 2, il expliquait déjà que la chanson « Russians » de Sting avait influencé son approche, et que le titre original du film devait être The Children’s Crusade. Au départ, une image centrale obsédait le réalisateur : celle de Sarah Connor incinérée avec des enfants sur un terrain de jeu, métaphore brutale de l’innocence sacrifiée sur l’autel du progrès et de la guerre. À 70 ans, le deuxième cinéaste le plus lucratif de l’histoire du cinéma continue de déranger. Récemment, il a d’ailleurs critiqué le film Oppenheimer de Christopher Nolan, qu’il considère comme une « fuite morale ». Selon lui, le réalisateur britannique a « esquivé le sujet » des effets concrets des bombes, là où lui-même veut « aller droit au but ». On a hâte de voir le résultat !