Battlefield 6 marquera le grand retour de la franchise, plusieurs années après un Battlefield 2042 qui n’a pas su fédérer autour de lui une communauté assez solide. Les choses se profilent bien, mais plusieurs éléments invitent encore à la prudence vis-à-vis du titre.
Battlefield 6 : échec interdit
Comme les autres grandes structures du jeu vidéo, Electronic Arts a largement coupé dans ses forces vives ces dernières années. De nombreux développeurs et salariés non-créatifs ont été priés d'aller trouver du travail ailleurs, et les processus de production ont été revus en profondeur. La firme recentre son activité sur de fortes licences et met à contribution ses effectifs de manière transversale.
On peut notamment citer le cas de Jeff Vanelle, salarié depuis plus de 20 ans chez BioWare et appelé en renfort auprès de Motive pour Battlefield 6 en qualité de Technical Art Director. Le titre mobilise énormément de monde et on sait qu'il a fallu beaucoup de temps pour que la dynamique soit vraiment lancée. Il n'est pas question de reproduire l'échec de Battlefield 2042, un titre ultra-ambitieux qui ne parvenait pas à réaliser ces mêmes ambitions. Le titre avait même été fustigé pour avoir été proposé en test dans une version différente de celle qui a été publiée.
Placé au cœur d'une stratégie visant la rétention des joueurs, "BF 2042" avait abandonné son système de classes, introduit un season pass et intégré d'immenses cartes ainsi qu'une boîte à outils créative. Tout le monde s'accorde à dire que la direction prise était intéressante mais que la réalisation ne suivait pas. Hazard Zone a rapidement été mis de côté, les classes ont été refondues et même le nombre de joueurs maximum a été revu à la baisse. Les joueurs ont rapidement abandonné le titre, permettant à Battlefield 1 de connaître de nouveaux pics de fréquentation.

Battlefield 6 : des bases qui invitent à la prudence, mais les signes positifs sont là
Pour Battlefield 6, EA, à travers l'ensemble des développeurs impliqués, va une nouvelle fois chercher à conquérir les joueurs mais surtout à les garder. Au-delà de la folle ambition d'atteindre les 100 millions de joueurs, il s'agit de créer une plateforme capable de donner envie aux joueurs de continuer à jouer. Cette stratégie, selon Kyle Gratton de Screen Rant, pourrait conduire Battlefield 6 à connaître le même échec que Battlefield 2042. Cependant, notre confrère tempère très largement ses propos, pointant toutes les différences indiquant que BF6 pourrait réussir là où BF 2042 a échoué.
Tout d'abord, on retrouve les grands modes de la franchise, associés à des modes multi plus classiques tels que la domination ou les matchs à mort. On retrouvera également le mode Portal qui, plus que jamais, se rapproche de la Forge de Halo. Le feeling de jeu se rapproche également beaucoup plus de BF3, 4 et Bad Company 2, ce que les joueurs ont salué. D'ailleurs, le public semble extrêmement réceptif à la proposition, même si celle-ci semble beaucoup plus "sage". Ce week-end, la première bêta ouverte du jeu a battu Call of Duty avec plus de 500 000 joueurs actifs sur Steam.
Il convient tout de même de rappeler que le comptage sur Steam peut être légèrement imprécis, et que cela met de côté la réalité du multi-support. Les jeux Call of Duty sont certes disponibles sur Steam, mais également via Battle.net et sur console. Battlefield 6 repose donc en partie sur les bases de Battlefield 2042, ce qui est risqué, mais les premiers retours semblent indiquer une exécution beaucoup plus à même de faire du titre un succès. Rendez-vous au prochain week-end de bêta ouverte, puis à la sortie du jeu le 10 octobre 2025.