Le film d’action culte des années 90 dont il est question ici n’est pas seulement un monument du cinéma policier. C’est aussi une œuvre d’un réalisme tel que l’armée américaine elle-même s’en est inspirée pour former ses soldats. Oui, vous avez bien lu : certains militaires ont appris à manier une arme en prenant exemple… sur l’acteur Val Kilmer.
Cette scène culte du cinéma était un exemple à suivre pour ses militaires !
Mettant face à face deux géants du cinéma — Al Pacino dans la peau du lieutenant Vincent Hanna, flic obsessionnel du LAPD, et Robert De Niro en Neil McCauley, voleur professionnel méthodique — le film Heat, sorti en 1995, explore la ligne fine entre les deux côtés de la loi. Inspiré de faits réels survenus dans les années 1960 entre le criminel McCauley et le détective Chuck Adamson, Heat est d’une précision chirurgicale dans sa représentation des braquages et des fusillades. Pour atteindre ce degré de réalisme, Michael Mann a fait appel à Andy McNab, ancien sergent du prestigieux Special Air Service britannique, comme conseiller technique.
This scene in ‘HEAT’ is so realistic it's used by United States Marines in weapons training.
— Emir Han (@RealEmirHan) August 9, 2025
Val Kilmer says he heard that when the moment his character reloads, Marine trainers tell recruits, “If you can’t change clip as fast as this, get out of army!”
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Le casting, comprenant également les acteurs Val Kilmer et Tom Sizemore, a suivi trois mois d’entraînement intensif… Et les secrets de tournage révèlent même qu’ils ont eu recours à de vraies munitions pour un résultat plus authentique que jamais. Résultat : les gestes sont crédibles au point que, lors de la sortie du film, les Marines ont utilisé la fameuse scène du braquage pour évaluer leurs recrues. Un instructeur aurait même lâché, à propos de Val Kilmer rechargeant son fusil d’assaut : « Si vous ne pouvez pas changer de chargeur aussi vite, quittez l’armée ! ».
Le braquage de Heat a redéfini la fusillade au cinéma, mais pas que !
Dans le long-métrage, réalisé par Michael Mann, tout bascule lors du dernier grand coup de McCauley et son équipe : un braquage de banque en plein Los Angeles, visant à empocher 12,2 millions de dollars. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que la police, prévenue par un informateur, est déjà sur place. Par conséquent, ce qui devait être un plan sans accroc, débouchant sur une sortie en toute discrétion, se transforme en un déchaînement de coups de feu en pleine rue. Cette séquence, tournée entièrement en conditions réelles dans les rues de Los Angeles est un bijou de réalisation : fusils d’assaut, tirs précis en mouvement, communication d’équipe impeccable.

Le son brut des armes, capté en direct plutôt que recréé en studio, donne une impression de chaos. L’affrontement dure plusieurs minutes et laisse sur le carreau policiers comme braqueurs. On vous épargne les spoilers, mais la suite est une spirale de vengeance et de règlements de comptes, menant à la confrontation finale sur le tarmac de l’aéroport de Los Angeles. Avec ses 187 millions de dollars de recettes et une influence qui s’étend du cinéma (The Dark Knight) aux jeux vidéo (GTA III, IV et V), Heat est devenu plus qu’un film culte !