Je pense pouvoir dire sans trembler que je suis un cinéphile, ou du moins un cinéphage. En l’espace de 39 ans (je suis né en 1986), j’ai vu la bagatelle de 4000 films… à en croire tous ceux que j’ai recensés sur le site Letterboxd. Pourtant, malgré des centaines de films visionnés par an, mon TOP 1 n’a pas changé en 25 ans. Je ne l’ai jamais vu au cinéma et c’est l’un de mes plus grands regrets à ce jour.
+4000 films en 39 ans
Selon Letterboxd, j’ai vu à l’heure d’écrire cet article 4005 films différents dans ma vie. Ce chiffre ne comprend que ceux recensés sur ce réseau social centré sur le cinéma. J’ai passé un temps certain à éplucher la filmographie des plus grands réalisateurs, des acteurs et actrices afin de ne pas oublier le moindre objet filmique qui me serait passé devant les yeux au cours de mes quatre premières décennies d’existence, mais plusieurs manquent forcément à l’appel, ce qui n’est finalement pas bien grave. L’important demeure le chemin parcouru et non la destination… Ici, les chiffres même s’ils en disent beaucoup sur qui nous sommes.
J’ai ouvert mon profil sur Letterboxd en décembre 2021 et depuis je note religieusement tous les films que je vois (dans un cadre professionnel et personnel) et ce faisant je me suis aperçu de ma boulimie pour le 7e Art. De 2022 à 2024, j’ai regardé entre 300 et 400 films par an et 2025 pourrait bien être l’année de tous les records avec déjà 243 films répertoriés entre le 1er janvier et le 11 août (déjà vus ou non). Et je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin. Je suis quelqu’un de compulsif, obsessionnel et cela se ressent dans ma découverte du cinéma. Je peux regarder aisément 20 films du même genre (récemment ce furent les comédies romantiques) ou d’une nationalité (dernièrement la Corée du Sud) sans ressentir la moindre lassitude.
Et pourtant, malgré des centaines de films vus par an et plus de 4000 films vus en l’espace de 39 ans, un film reste encore et toujours mon favori 25 ans après l’avoir découvert pour la première fois en DVD.

Akira, c'est plus fort que moi
Mon film numéro 1 devant l’éternel n’est autre qu’Akira réalisé par Katsuhiro Otomo. J’ai eu la “chance” de voir ce chef-d’œuvre de science-fiction en 1999 ou 2000 via la collection de DVD "Manga Mania" qui proposait de découvrir les plus grands films issus de l'animation japonaise. Ce fut donc sur une télévision cathodique et en 720x576p (format PAL) que mes yeux se sont écarquillés devant la plus fresque de SF qu'il m'ait été donnée de voir. Autant dire que les conditions de visionnage n’étaient pas optimales pour apprécier une œuvre cinématographique qui a popularisé la japanimation en France et qui reste inégalée 37 ans après sa sortie, si ce n’est par Ghost in the Shell bien évidemment.
Il arrive régulièrement que des cinémas français projettent Akira, que ce soit dans le cadre d’une rétrospective ou simplement pour le plaisir d’offrir aux spectateurs une expérience cinématographique que j’estime sans égale. Hélas, je n’ai jamais eu la chance d’assister à une telle séance, même en 2020 lorsque le film de Katsuhiro Otomo est ressorti dans les salles obscures en version remasterisée 4K. Je regrette encore amèrement d’être passé à côté d’un tel événement et depuis je scrute la moindre annonce, la moindre séance sur Paris qui pourrait enfin me permettre de réaliser un rêve… voir Akira au cinéma. Pour mes 40 ans, je ne rêve que de ça.

Un jalon majeur de la pop culture
Réalisé par Katsuhiro Otomo et sorti en 1988, Akira est une adaptation du manga éponyme qu’il a lui-même créé, publié entre 1982 et 1990. Production phare de l’animation japonaise, le film se distingue par sa fluidité visuelle inédite, fruit d’un travail minutieux sur plus de 160 000 cellulos. En mêlant science-fiction dystopique et réflexion politique, il a largement contribué à faire découvrir l’animation japonaise au public international. Avec une note de 91% sur Rotten Tomatoes, Akira est aujourd’hui considéré comme un jalon majeur de la pop culture, influençant le cinéma, les jeux vidéo, la mode et de nombreux créateurs à travers le monde.
Dans un Tokyo futuriste reconstruit après une mystérieuse explosion, le film suit Kaneda, chef d’un gang de motards, et son ami d’enfance Tetsuo. Après un accident, ce dernier développe d’inquiétants pouvoirs psychiques, attisant l’intérêt de l’armée et menaçant la stabilité déjà fragile de la ville. Tandis que Tetsuo sombre dans une spirale destructrice, Kaneda tente de l’arrêter, découvrant au passage le secret d’Akira, un être lié à la catastrophe originelle. Entre affrontements urbains, complots militaires et visions apocalyptiques, le destin de Neo-Tokyo se joue dans un chaos grandissant.