Loin d’approuver toute digitalisation post mortem, Robert Downey Jr. prévient : il poursuivra toute tentative d’utilisation de son image via intelligence artificielle, même de la part de Marvel. Ses avocats resteront mobilisés, même après son décès.
Une ligne rouge indiscutable entre image vivante et réplique numérique
Robert Downey Jr., l’acteur derrière l’icône Tony Stark, ne laisse aucune place au doute : il rejette tout recours à l’intelligence artificielle pour ressusciter son image, même après sa disparition. Invité sur le podcast On With Kara Swisher il y a quelques mois, il a exprimé sa volonté ferme de légalement s’opposer aux studios ou exécutifs qui tenteraient cette démarche sans son accord. Il a souligné que, peu importe le moment — même après sa mort — ses représentants juridiques interviendraient pour défendre sa propre représentation.
Ce positionnement survient alors que la technologie de deepfake suscite des préoccupations croissantes dans l’industrie cinématographique. Des controverses ont déjà émergé, notamment avec la réapparition numérique d’acteurs décédés dans des productions passées, poussant à une réflexion sur le consentement et l’intégrité posthume des artistes. Downey Jr. insiste pour que son image reste protégée, affirmant que même la perspective de continuer à influencer le futur au-delà de la mort ne saurait justifier une exploitation non autorisée.
En ce qui concerne le MCU, je ne m'inquiète pas que l'âme de mon personnage soit volée parce qu'il y a trois ou quatre personnes qui prennent les décisions et elles ne me feraient jamais ça, avec ou sans moi. (...) Mais (pour ce qui pourrait arriver à l'avenir), je tiens à préciser que j'ai l'intention de poursuivre en justice tous ces futurs dirigeants. (Même si je suis mort), mes avocats continueront à travailler. - Robert Downey Jr.
Confiance envers Marvel, mais vigilance accrue
Malgré sa détermination à empêcher toute résurrection numérique, l’acteur fait savoir qu’il fait confiance au studio Marvel. Il estime que les leaders actuels du MCU ne chercheraient pas à exploiter son image sans son consentement — il mentionne leur relation étroite et les décisions prises par un petit groupe bien identifié. Cette nuance montre qu’il ne s’attaque pas à l’ensemble du milieu, mais se veut vigilant face aux dérives possibles.

Cependant, Robert Downey Jr. ne se repose pas sur cette confiance. Il a annoncé, avec un certain humour teinté de sérieux, que ses avocats continueraient à être actifs — même dans l’au-delà — pour faire respecter ses droits. Cette posture anticipe déjà les évolutions légales rendues possibles récemment, notamment la législation californienne protégeant les artistes contre l’usage non autorisé de leur image après la mort.
Au-delà du MCU, cette détermination marque une évolution majeure dans la manière dont les artistes envisagent leur héritage numérique. En affirmant une symbiose entre vigilance juridique et confiance ciblée, Downey Jr. pose un précédent dans un débat de plus en plus central : celui de la maîtrise de son image à l’ère de l’IA.