Il en faut peu pour relancer la machine. Une déclaration que doit se faire des millions de joueurs tout au long des années qui passent au moment d’installer, à nouveau, leurs jeux en ligne préférés. Une addiction qui revient comme elle partie : en un seul coup, souvent aidé par l’annonce d’un contenu inédit à venir ou les débuts d’un proche sur ledit jeu. Qu’elle s’appelle Elden Ring, Fortnite, Apex Legends ou Destiny, nous avons tous notre kryptonite. Les miennes s’appellent Hearthstone et World of Warcraft. Si j’ai replongé dans la première il y a peu avec la nouvelle extension, la seconde me chante ses sirènes. En cause, l’annonce par Blizzard le 14 août dernier de l’arrivée d’une version Remix de l’extension Legion. Et j’ai eu le sourire rien que de m’imaginer retourner vivre ce contenu comme à l’époque. $

WoW Legion : l'extension la plus RPG des temps modernes avec un vrai retour à l’épique

Dans l’histoire des extensions World of Warcraft, il y a clairement un avant et un après. Si certains mettront la séparation avec Cataclysm (2010), d’autres installeront la frontière avec Mists of Pandaria (2012). Sans être exhaustif sur l’intégralité des changements, c’est à cette époque que WoW perd l’identité qui a fait de lui un cador du genre. De manière générale la profondeur de gameplay RPG (arbre des talents, amélioration des compétences comme “Arme à une main” etc) disparaît pour rendre le jeu accessible.

Parmi ces changements majeurs, on peut noter l’apparition de l’objectif sur la carte pour compléter la quête, sans avoir à la lire. Quelque chose qui faisait partie inérente du jeu les premières années, conduisant certains joueurs à télécharger des outils annexes (WoW Cartographe, à jamais dans nos cœurs) pour naviguer avec plus de facilité sur les terres d’Azeroth. De quoi gagner du temps, certes, mais à défaut d’être moins immergé dans le jeu. Un trait dommageable puisque l’une des forces de WoW aujourd’hui, outre son contenu, réside en la densité du contenu et de lore qu’il propose.

Si on ne peut pas faire plus retour aux sources que WoW Classic, sorti en 2019, l’extension Legion déployée en 2016 signe néanmoins le retour de quelques forces majeures de WoW en plus d’être presque idéale pour ceux voulant s’initier à l’histoire de l’univers.

Sargeras, ancien titan (supposément du côté de la lumière, donc des gentils) passé du côté obscur de la Force, déchaîne son armée (la Légion Ardente) sur le monde d’Azeroth. Les repousser nécessite alors d’aller chercher des armes prodigieuses, des artéfacts légendaires puissants.

En tant que Démoniste Destruction, on doit faire allégeance à l'un des grands m

Cette prémisse introduit une personnalisation plus poussée des classes (mage, chasseur, guerrier; prêtre, etc) qu’auparavant. Outre le fait que chaque sous-classe (en moyenne 3) dispose de sa propre arme légendaire, un domaine de classe leur est commun. Ce dernier permet d’y approfondir les connaissances de son artefact (sous la forme d’arbre de talents) mais aussi d’avoir une idée approximative des célébrités de sa classe. L’histoire fait un retour au premier plan et je ne me suis jamais pris autant au jeu à lire chacune des quêtes de chacune des classes et sous-classe pour en apprendre plus sur leur background. Cette personnalisation plus poussée que d’habitude immerge plus le joueur et lui redonne l’impression, souvent évoquée pour expliquer le succès des premières extensions, qu’il fait partie d’un groupe de héros dont l’objectif est de sauver le monde.

Je n’ai jamais eu plus ce sentiment qu’en mettant au tapis Gul’Dan et Argus il y a presque 10 ans. Un sentiment que je vais pouvoir redécouvrir, en mieux, avec Remix.

Remix Legion : comme il y a presque 10 ans

Les années filent et il devient compliqué de redécouvrir un contenu comme au premier jour. Parlez-en aux joueurs de Classic qui ont attendu 15 ans pour revoir sous leurs yeux ébahis ce qui les avait tant émerveillés. On monte en niveau, on gagne en puissance : les activités qui nous ont pris du temps, de l’énergie mais surtout qui nous ont mis au défi ne sont plus aussi galvanisantes qu’auparavant.

Ce challenge revient avec Legion Remix où les joueurs doivent créer un nouveau personnage pour être taillé sur mesure à l’aventure. De quoi, pour moi, la redécouvrir sous toutes ses formes mais aussi en profitant des ajouts apportés. La plongée dans les Îles Brisés est justifiée par la recherche d’une solution aux problèmes apportés dans la saga de l’Âme-Monde.

D’un point de vue du gameplay, et ça tombe bien puisque je parlais de personnalisation tout à l’heure, Blizzard semble avoir apporté des ajustements au système de personnalisation des armes prodigieuses. On peut investir dans cinq branches différentes (Tempête, Nature; Arcane, Lumière, Fel) et changer de spécialisation comme on le souhaite.

En bref, Legion Remix annonce un retour aux sources dont je me serai bien passé tant WoW peut déclencher une grosse addiction chez moi. Mais peu importe le temps qu’on met à y revenir, l’excitation reste toujours inégala