Alien : Earth fusionne avec l'univers de Peter Pan dans un crossover inattendu

Titre original : Alien Earth propose un crossover que personne n'attendait avec cet univers culte

Dans Alien : Earth, Noah Hawley tisse un lien inattendu entre la mythologie horrifique d’Alien et cet univers féerique. Un mélange surprenant où l’immortalité prend des allures de malédiction enfantine.

Si vous avez déjà visionné les deux premiers épisodes d’Alien : Earth, fraîchement disponibles sur la plateforme Disney+, vous n’avez pas pu manquer ces références à peine subtiles à un univers Disney connu de tous.

Alien et les enfants perdus

Dès ses premiers pas sur Disney+, Alien : Earth multiplie les clins d’œil appuyés à un célèbre dessin animé : Peter Pan. Une volonté assumée par le créateur de la série, Noah Hawley, désireux d’ancrer son récit dans des archétypes familiers au public. Premier hommage évident : l’héroïne, Marcy, se rebaptise elle-même « Wendy », en référence à Wendy Darling, lorsqu’elle devient une hybride (des corps synthétiques dotés d’une conscience humaine téléchargée). Les autres enfants comme elle sont appelés les lost boys (« garçons perdus » en français), référence directe aux personnages du conte popularisé par Disney. Plus explicite encore : l’un d’entre eux se prénomme Smee, soit le nom du second du capitaine Crochet. Et pour pousser l’allusion plus loin, la base de recherche insulaire de Prodigy, la mégacorporation à l’origine de ces hybrides, porte le nom sans équivoque de Neverland, le « Pays Imaginaire ».

Alien Earth propose un crossover que personne n'attendait avec cet univers culte

Enfin, dans un clin d’œil on ne peut plus littéral, le film d’animation Peter Pan (1953) est projeté aux enfants sur des écrans suspendus au-dessus des tables de transfert, pendant le processus de création des hybrides. Une manière pour Prodigy de les « accompagner » vers leurs nouvelles vies. Cette intégration de l’univers Disney n’a rien d’anodin, surtout depuis que Disney a acquis la franchise Alien en 2019.

Pourquoi cet hommage ?

La quête d’immortalité, cœur de l’intrigue de cette première saison, résonne parfaitement avec le thème de Peter Pan : le refus de vieillir. Les hybrides sont les esprits d’enfants malades qui, grâce à leur nouveau corps synthétique, ne vieilliront jamais naturellement. Ils sont techniquement immortels, mais, comme les Garçons Perdus, ils ne peuvent jamais véritablement « grandir » ou vivre un développement humain complet.

Samuel Blenkin, l’acteur incarnant Boy Kavalier, le PDG de Prodigy, explique à ce propos que son personnage a « totalement mal interprété » le livre Peter Pan. Kavalier pense que ne pas grandir permet d’échapper aux règles, alors que le véritable message de J. M. Barrie est que l’incapacité à grandir empêche de développer la capacité d’aimer et d’éprouver de l’empathie. Cette lecture erronée éclaire la nature ambiguë de Kavalier, qui se comporte et s’habille comme un adolescent, malgré son statut de trillionaire.