The Blood of Dawnwalker : Un RPG prometteur inspiré de The Witcher 3, entre liberté d'exploration et combats à peaufiner

Titre original : The Blood of Dawnwalker est-il le meilleur moyen d'attendre The Witcher 4 ? On l'a vu !

En attendant The Witcher 4, un jeu pourrait bien faire plaisir aux fans du sorceleur pour patienter, c’est The Blood of Dawnwalker. Pourquoi ? Parce que c’est le même genre de jeu et c’est développé par l’un des réalisateurs de The Witcher 3! À l’occasion de la Gamescom, on a dû droit à une présentation de presque 40 minutes. Alors est-ce que The Blood of the Dawnwalker ça a l’air aussi bien que The Witcher 3 ? C’est ce qu’on va voir dans notre vidéo preview.

Précisions

L'article qui suit est une retranscription du script de la vidéo preview de The Blood of Dawnwalker que vous pouvez retrouver en haut de page.

Une histoire de vampires dans l'Europe du XIVème siècle

Si t’as pas suivi, The Blood of Dawnwalker c’est un jeu de rôle-action en monde ouvert dans un univers de dark fantasy où l'histoire joue un rôle central. Ça se déroule au XIVème siècle en plein Moyen-Age dans le royaume fictif de Vale Sangora qui se trouve dans les montagnes bien réelles des Carpates et ça tombe bien, parce que les Vampires sont au coeur du jeu. T’incarnes Coen, un jeune homme malade qui a été transformé en vampire et qui doit sauver sa famille en trente jours, et retenez bien ça, c’est important pour la suite. Dans son malheur, il a la chance d’être devenu un Dawnwalker, ça veut dire un vampire qui peut se balader de jour et profiter de ses pouvoirs spéciaux la nuit. C’est donc avec tout ça qu’on va aller combattre Brencis, le seigneur vampire local qui impose une taxe de sang à la population qui a été réduite en esclavage après que la région ait été coupée du reste du monde.

On va donc évoluer dans un univers qui essaie de retranscrire fidèlement le Moyen-Age européen du XIVème siècle marqué par la Peste Noire, que ce soit dans les tenues des PNJ ou les bâtiments. Dans notre présentation, on a justement ressenti ce soin apporté aux bâtiments notamment lorsqu’on s’est retrouvé en face de la cathédrale de la capitale aussi imposante que majestueuse. Après, cela ne se veut pas pour autant dire que le jeu est historiquement réaliste puisqu’on parle tout de même d’un jeu avec des vampires à assassiner. Mais pour autant, le titre de Rebel Wolves semble proposer un lore assez intéressant puisqu’il mêle réalité historique et élément du folklore vampirique pour un résultat typique de la dark fantasy. Mais au-delà de son univers, c’est bien dans sa proposition en tant que jeu de rôle que The Blood of Dawnwalker a su nous captiver.

The Blood of Dawnwalker est-il le meilleur moyen d'attendre The Witcher 4 ? On l'a vu !

Une aventure ambitieuse aux multiples approches

Maintenant que tout le monde est à la page, il faut qu’on parle de l’élément central du jeu à savoir la gestion du temps. Dans The Blood of Dawnwalker, le temps n’avance pas quand vous explorez, fouillez votre inventaire ou affrontez des monstres, mais quand vous avancez dans des quêtes. Chaque journée est découpée en seize segments de temps, huit le jour et huit le soir, et c’est à vous de les remplir comme vous voulez pour atteindre votre objectif. Parfois certaines quêtes vont vous prendre deux segments au lieu d’un, donc va falloir faire les bons choix sans qu’on soit non plus pressé par le temps réel comme dans Zelda Majora’s Mask. Comme le disent le développeur, le temps est une ressource dans The Blood of Dawnwalker que les joueurs dépensent comme ils veulent. D’ailleurs, on nous promet qu’après le tutoriel on peut aller n’importe où, même pour aller affronter direct Brencis dans son château, même si ça s’annonce corsé sans être équipé.

Ça tombe bien, parce que la quête qu’on nous a montrée consister à mettre la main sur une épée légendaire qui permettait de vaincre ce seigneur vampire local. Et là où The Blood of Dawnwalker semble particulièrement briller, c’est qu’il propose plusieurs approches radicalement différentes pour atteindre le même objectif. Par exemple, si on cherche à faire la quête de nuit, on peut utiliser ses pouvoirs de téléportation vampirique pour explorer la cathédrale, marcher sur les murs et découvrir des indices sur l’emplacement de l’épée. À l’inverse, de jour, il faudra l’autorisation du diacre de la cathédrale pour accéder à une bibliothèque donnant un indice sur le lieu où repose la relique. Cela nous entraîne à faire une quête non-disponible la nuit qui nous amène à parler avec les morts grâce à un sort de nécromancie, chose faisable uniquement de jour.

Avec tout ça, on comprend donc que The Blood of Dawnwalker se rapproche des immersive sim, ces jeux vidéo qui proposent plusieurs solutions pour atteindre un même but. Pour vous donner des noms, c’est Deus Ex ou Dishonored par exemple dans lequel on retrouve un sort de téléportation similaire d’ailleurs. Pour autant, l’ombre de The Witcher n’est pas très loin et il suffit de voir le personnage principal pour le voir. Au premier coup d’oeil, on voit une ressemblance entre Coen et Geralt, que ce soit dans la coupe de cheveux ou dans l’intonation du jeu de l’acteur. Cela se voit évidemment durant les dialogues qui sont plutôt réussis, même si on a l’impression que les personnages et la mise en scène sont parfois un peu trop figés. Par contre, notre héros vampirique est loin d’être aussi charismatique, surtout car il est bien moins sarcastique que notre bon vieux sorceleur. Pourtant, les deux personnages ont beaucoup de points communs, comme partager une vision extrasensorielle qui permet de mettre en avant des indices. Et encore, c’est loin d’être la seule ressemblance avec le jeu de CD Projekt !

Des combats en manque de dynamisme ?

Durant cette présentation, on a pu évidemment découvrir l’autre aspect central de l’expérience, à savoir le combat. Comme The Witcher 3 : Wild Hunt, The Blood of Dawnwalker est un jeu de rôle-action à la troisième avec des combats en temps réel. Le jour, on combat à l’épée et la nuit, on peut se défendre à l’aide de ses crocs vampiriques, histoire de varier les plaisirs. Là où The Blood of Dawnwalker se démarque des aventures du sorceleur, c’est qu’il propose un système de combat inédit qui repose sur l’omni-mouvement et l’adaptive combat flow.

Concrètement, lorsque l’on verrouille un adversaire, une icône apparaît pour nous indiquer dans quelle direction il faut garder ou bien attaquer. Par exemple, si on voit un bouclier avec une flèche vers la gauche, c’est là qu’il faut garder et souvent, les adversaires ont de multiples ouvertures que l’on peut exploiter. Tout ça, ça rappelle certains jeux d’action dans un cadre médiéval comme Chivalry : Medieval Warfare par exemple qui proposait une mécanique similaire à la première personne. Au-delà de ce système de combats innovant, on peut surtout saluer que les développeurs ont pris en compte les différents types de joueurs pour que tout le monde y trouve son compte. Pour ne pas subir de coups, vous pouvez juste maintenir la garde et tous les coups parés seront gardés sans avoir besoin d'enclencher une direction. En revanche, cette garde automatique vous fait perdre bien plus d’endurance que si vous le faites vous-mêmes, ce qui vous pousse donc à être plus réactif.

The Blood of Dawnwalker est-il le meilleur moyen d'attendre The Witcher 4 ? On l'a vu !

Pour couronner le tout, Coen peut utiliser des compétences différentes de jour en forme humaine ou de nuit en vampire, histoire de varier le gameplay. Sans surprise, on peut mordre un ennemi au cou la nuit, ce qui n’étonnera personne venant d’un vampire, tandis qu’à l’épée de jour, il faudra vous contenter de lancer du sable au visage de votre adversaire. Et puis, suite aux retours sur la première présentation de gameplay, les développeurs ont souligné qu’ils avaient introduit la possibilité de modifier la place de la caméra. Comme ça, si vous préférez qu’elle soit très proche comme dans God of War (2018) ou plus éloignée à la The Witcher, vous serez servi. D’ailleurs, comme ces derniers, on retrouve sans surprise de l’équipement avec différentes statistiques ainsi que des arbres de compétences utiles à Coen en fonction du moment de la journée. Avec tout ça, on a donc un système de combat qui a l’air plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord. Visuellement, on avait l’impression d’avoir à faire à un mix entre The Witcher 3 et des vieux Assassin’s Creed vu l’importance donnée à la parade et aux contres.

Malgré tous ces efforts, on ne va pas vous le cacher, mais ce qui nous a le moins convaincu avec The Blood of Dawnwalker… bah c’est ses combats. De ce qu’on a pu voir, l’ensemble manque beaucoup d’impact, autant dans les coups donnés que reçus, ce qui ne donne pas des affrontements très spectaculaires. Certes on a droit à des petits finish move pour tuer un ennemi vulnérable comme dans Assassin’s Creed, mais on a vraiment l’impression que les adversaires attaquent chacun leur tour. Le moins impressionnant, c’est sûrement le combat de fin contre un boss qui exécutait constamment la même action ce qui faisait encore plus ressortir le côté répétitif des combats. Mais bon, pas trop de quoi s’inquiéter non plus, d’abord le jeu n’est encore qu’en pré-beta et surtout, ce n’est pas pour ses combats qu’on considère aujourd’hui The Witcher 3 comme un grand jeu. Et clairement, ce ne sera pas sur ça, mais bien sur l’aspect plus jeu de rôle qu’on va attendre The Blood of Dawnwalker au tournant.

Conclusion

The Blood of Dawnwalker s’annonce comme un projet plus qu’excitant pour les amateurs de jeu de rôle à l’occidentale. Largement inspiré par The Witcher 3, le titre de Rebel Wolves se démarque par la liberté offerte aux joueurs afin d’aborder les quêtes de la façon qu’ils veulent, comme un immersive sim. Dans ce sens, le jeu propose des approches différentes entre le jour et la nuit où Coen exploite pleinement ses capacités de vampire qui ont l’air grisantes.

Si c’est bien par l’aspect jeu de rôle que The Blood of Dawnwalker est bien parti pour briller, c’est plus sur les combats qu’on a pour l’instant quelques réserves. À cause d’un certain manque d’impacts, les affrontements nous sont parus fonctionnels malgré un sympathique système d’attaque et de parade pour changer de ce qu’on connaît déjà. Dans tous les cas, une chose est sûre, c’est que The Blood of Dawnwalker s’annonce comme le meilleur moyen d’attendre The Witcher 4 puisqu’il sortira avant lui en 2026.