De nos jours, la plupart des films de fantasy et de science-fiction font appel aux effets spéciaux pour faire voyager les spectateurs dans un monde qui n’est pas le leur. Mais pour ce réalisateur, il n’est pas question de passer par le digital, et encore moins par l’IA pour faire des films !
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Une filmographie fantastique

Dans un monde où l'IA est partout, et où les acteurs jouent seuls face à un écran vert pour empêcher toute information importante de sortir du plateau de tournage, il existe quelques réalisateurs qui refusent de se plier au diktat de la technologie. L'un de ces réalisateurs, c'est Guillermo del Toro, le cinéaste mexicain à l'origine de certains des plus beaux films fantastiques de notre génération. On lui doit des chefs-d'œuvre comme Le Labyrinthe de Pan, Crimson Peak, ou encore La Forme de l'eau, et certains affectionnent particulièrement Blade 2, Hellboy, et Hellboy 2 : Les Légions d'or maudites, des références pour les fans de comicbooks.
Son Pinocchio avait déjà rafflé l'Oscar, le BAFTA, et le Golden Globe du meilleur film d'animation en 2022, le tout en stop motion avec le moins d'effets spéciaux possible, même si ses réalisateurs, Guillermo del Toro et Mark Gustafson, avaient dû faire quelques concessions, notamment pour certains décors intérieurs dont les matériaux étaient en pénurie à cause de la crise sanitaire. Cependant, cette philosophie de vouloir créer des films de façon tout à fait artisanale se ressent dans chacun des films de del Toro, comme nous avons pu le remarquer avec le costume d'amphibien dans La Forme de l'Eau, et comme nous pourrons bientôt le voir avec Frankenstein.
L'amour du fait-main

Après 30 ans passées à chercher un producteur pour son projet d'adaptation du roman épistolaire de Mary Shelley, Guillermo del Toro a enfin pu voir son rêve devenir réalité grâce à 'Double Dare You et Netflix. Il a pu alors se donner corps et âme dans ce beau projet aux côtés d'acteurs comme Oscar Isaac (Dune), Jacob Elordi (Saltburn), et Mia Goth (MaXXXine), le tout en respectant son amour du cinéma artisanal et des effets pratiques. Dans une interview avec Variety, del Toro a expliqué que le laboratoire et le navire présentés dans le film ont été construits à la main, de façon à ce que les scènes puissent être filmées dans de vrais décors, et pas devant un écran vert.
"Je veux de vrais décors. Je ne veux pas de numérique. Je ne veux pas d'IA. Je ne veux pas de simulation. Je veux un savoir-faire artisanal à l'ancienne. Je veux des gens qui peignent, construisent, martèlent, plâtrent."
Guillermo del Toro, Variety
Un effort monumental pour l'équipe de tournage, également partagé par les maquilleurs et costumiers qui passaient une dizaine d'heures chaque jour à transformer Jacob Elordi en Adam, le monstre créé par Victor Frankenstein. Un dévouement aux travaux manuels admirable, et qui, espérons-le, fera son petit effet sur les spectateurs dès le 7 novembre 2025 sur Netflix.