L’éditeur Perfect World et Hotta Studio se sont lancés un pari fou, celui de fusionner le meilleur de Grand Theft Auto et de Genshin Impact, et il pourrait parvenir à leurs fins tenir avec Neverness to Everness. Voici mes premières impressions sur cet Action-RPG de science-fiction Free to Play en monde ouvert ambitieux.
La gamescom 2025 fut l’occasion pour la presse et de le grand public de poser les mains sur Neverness to Everness. La rédaction de JV a pu explorer son monde ouvert avant de vivre le début de la campagne scénarisée pour une durée totale de 60 minutes sur PC.
Un univers de SF inspiré de l’animation japonaise
Neverness to Everness (ou NTE) nous immerge dans un univers urbain semblable au nôtre à une petite différence près. De mystérieuses anomalies apparues sans prévenir perturbent l’ordre naturelle des choses et altèrent la réalité. Face à ce phénomène inexpliqué, des humains dotés de pouvoirs surnaturels nommés des Apparaisers apparaissent dans la métropole surréaliste de Hethereau pour protéger une humanité menacée. Ces héros des temps modernes travaillent pour l’organisation Elbion qui traque et annihile les anomalies qui frappent régulièrement la cité.
Le titre de Perfect World ma invité à incarner l’un de ces Appraisers dont j’ai pu personnaliser l’apparence avant de plonger in media res dans une campagne menée tambour battant. Après une séquence épique impliquant d’autres héros que je serai amené à jouer plus tard, il était temps de faire mes premiers pas dans ce monde urbain surnaturel et de rencontrer des personnages haut en couleurs et au design flamboyant. NTE ne lésine jamais sur la mise en scène et encore moins sur les cinématiques pour rendre son aventure la plus épique possible. Il est ainsi fort plaisant de découvrir ce monde en proie à des anomalies dont l’origine demeure un mystère bien gardé.
La direction artistique est une autre qualité à mettre au crédit de cet Action-RPG qui s’inspire ouvertement de l’animation japonaise et de projets vidéoludiques à succès, ceux du HoyoVerse en tête. Et le résultat est à la hauteur de mes attentes. Je fus autant séduit par les séquences narratives que par la cité tentaculaire et vivante de Hethereau dont l’existence est permise par la puissance de l’Unreal Engine 5. Et si son esthétique "anime" rappelle forcément Genshin Impact ou encore Zenless Zone Zero, Neverness to Everness se distingue par son monde ouvert riche et propice à l’exploration.

Une anomalie vidéoludique
Hotta Studio s’emploie à bâtir une mégalopole futuriste digne d’intérêt parcourue par diverses activités et quêtes à accomplir. Il est par exemple possible de posséder des appartements à aménager, d’acheter des voitures et de les customiser, de gérer des entreprises, de participer à des courses, d’affronter des anomalies, et j’en passe. Je fus encouragé à découvrir les environs et à vagabonder en villes au gré de mes envies et des opportunités disséminées sur la carte, et je fus séduit par la proposition bien qu’elle ne soit pas si poussée qu'un GTA dans ce domaine précis.
Les combats constituent une autre facette de Neverness to Everness et non des moindres. Et NTE m’a fait forte impression sur ce point. Les affrontements sont dynamiques, un brin tactiques et suffisamment mis en scène pour en devenir mémorables. Pour faire face aux anomalies, les Appraisers utilisent des pouvoirs appelés Espers et collaborent au sein de formation constituée de quatre individus qu’il faut au préalable recruter puis faire monter en niveau. A la manière d’un Genshin Impact, la synergie entre les héros et héroïnes est essentielle pour venir à bout des ennemis et des situations les plus retors.

Neverness to Everness n’est pas exempt de défauts, bien au contraire, mais affiche une réelle ambition, celle de fusionner le meilleur de deux mondes… GTA et Genshin Impact. Hotta Studio va devoir se retrousser les manches pour finaliser cette vision vidéoludique, mais tous les éléments semblent en place pour garantir à NTE un avenir radieux. Seul son modèle économique Free to Play pourrait refroidir certains joueurs même si personnellement, j’en doute.