Le Wall Street Journal décrit Dragon Ball Z comme un mélange inattendu de Pokémon et Pulp Fiction pour expliquer son succès aux États-Unis

Titre original : L'un des journaux les plus prestigieux des États-Unis a qualifié Dragon Ball Z de mélange entre Pokémon et Pulp Fiction...

Comme partout ailleurs qu’au Japon, les animes ont d’abord été vus comme des curiosités, voire des menaces. En France, le Club Dorothée a forgé chez les téléspectateurs une vraie culture de l’animation japonaise, mais n’a pas échappé aux critiques de la part de certaines personnalités politiques. Aux États-Unis, il a fallu user de comparaisons assez étranges pour expliquer ce qu’étaient ces dessins animés, et notamment Dragon Ball Z.

Pas simple d'expliquer ce qu'est Dragon Ball, même lorsqu'on est l'un des journaux les plus lus

Diffusé entre 1989 et 1996 au Japon, Dragon Ball Z est tout simplement l’un des animes les plus connus au monde. Derrière la série se cache évidemment le manga, imaginé par feu Akira Toriyama après Dragon Ball. Très rapidement, le succès de la publication a permis de mettre en chantier l’anime, qui n’a pas manqué de s’exporter. Dragon Ball Z est une œuvre culte, et un anime qui a incontestablement contribué à faire de la France le second consommateur de mangas au monde. Bien évidemment, l’Hexagone n’est que l’un des territoires ayant diffusé l’animé. Aux États-Unis d’Amérique, c’est la chaîne Cartoon Network qui avait acquis les droits de diffusion et qui permettait aux téléspectateurs de suivre les aventures de Gohan, et de Goku à travers les différents arcs.

Les jeunes téléspectateurs étaient très friands de l’anime, mais beaucoup de personnes plus âgées ne comprenaient pas ce qu’était Dragon Ball Z, ni pourquoi un dessin animé si violent était diffusé au milieu des autres. En 1999, le prestigieux Wall Street Journal évoquait le succès de la licence, mentionnant notamment le fait qu’un pic à 1,7 million de téléspectateurs avait été enregistré sur Cartoon Network durant l’arc Freezer. Du jamais vu pour la chaîne, qui a toutefois dû faire face à certaines critiques, mais surtout à l’incompréhension d’une partie de la population. Pour tenter d’expliquer à son lectorat plus âgé ce qu’était Dragon Ball Z, le journal a fait une comparaison pour le moins étonnante, expliquant que l’animé était :

Une sorte de mélange entre Pokémon et Pulp Fiction, le programme est beaucoup plus sombre que le dessin animé moyen pour enfants.

L'un des journaux les plus prestigieux des États-Unis a qualifié Dragon Ball Z de mélange entre Pokémon et Pulp Fiction...

Prendre une carte d'abonnement à Crunchyroll sur Micromania

Une censure importante pour éviter les plaintes

Difficile de savoir ce que voulait dire Sally Beatty, mais nous étions alors en pleine « Pokémania », et Pulp Fiction de Quentin Tarantino avait reçu la Palme d’Or à Cannes quatre ans auparavant. L’article précise tout de même que Dragon Ball Z n’avait, à l’époque, fait l’objet d’aucune plainte en bonne et due forme auprès de Cartoon Network. Il faut dire que la chaîne avait prévu le coup en censurant considérablement les épisodes et en ajoutant, parfois en plein milieu, des interludes expliquant ce qu’était la colère et comment il fallait la gérer dans la réalité.

Une stratégie louable pour l’œuvre, mais qui a permis une diffusion sans entrave. Dernière anecdote amusante : l’article indique qu’à l’époque, Dragon Ball Z faisait partie des sujets les plus recherchés sur Lycos, un moteur de recherche toujours officiellement en vie, mais depuis longtemps supplanté par Google. Les plus anciens se souviendront des publicités avec le labrador noir allant « chercher » l’information souhaitée. Depuis, le public a largement eu le temps de comprendre ce qu’était Dragon Ball dans son ensemble, et plus personne ne se hasarde à faire ces drôles de comparaisons.