À l’exception du succès de Helldivers 2, Sony peine à réussir dans le monde tant convoité du jeu-service. Le directeur général des studios PlayStation veut persévérer, quitte à devoir rapidement annuler des projets qui ne rencontrent pas leur public.

Être téméraire, mais pas idiot

L’annulation du projet online The Last of Us, les difficultés de Bungie, le silence autour de Fairgame$ et le camouflet subi suite à l’affaire Concord prouvent une chose : les équipes de PlayStation ont beaucoup de mal à s’imposer dans le monde du jeu-service. La bonne santé d’Helldivers 2, qui vient d’ailleurs de débarquer sur Xbox Series X/|S, fait figure d’arbre qui cache la forêt : lors d’un point avec les investisseurs, le groupe japonais a ouvertement admis que sa stratégie avec les jeux-service ne se déroulait pas aussi bien qu’espéré. Malgré tout, à l’heure où certains titres “live” sont devenus tellement populaires qu’ils sont plus puissants que les plateformes de jeu, à l’image de Fortnite ou de Minecraft, Sony veut absolument trouver un moyen de s’imposer dans ce monde où la concurrence est multiple.

Dans une interview accordée au Financial Times reprise par PC Gamer, Hermen Hulst, directeur général des studios PlayStation, dit vouloir persévérer afin “d’offrir une expérience variée aux joueurs et de créer des communautés”. Interrogé sur le fait que 8 des 12 jeux-service promis ont été annulés, Hulst assure que “le nombre n’est pas si important”. “Je ne veux pas que les équipes jouent toujours la carte de la sécurité, mais je voudrais que, lorsque nous échouons, nous échouions vite et à moindre coût”, explique-t-il. En d’autres termes, PlayStation peut se désengager rapidement de n’importe quel projet “live” si le groupe estime que le public ne sera pas présent.

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Un jeu-service qui n’a pas rendu service à PlayStation

“L'avantage de chaque échec, c’est que les gens comprennent désormais à quel point une surveillance est nécessaire”, ajoute Hermen Hulst, déclarant que des tests plus rigoureux sur les jeux en développement sont en cours afin d’éviter au maximum les mauvaises surprises.

Nous rappelons que lors du Business Segment Meeting 2023, Jim Ryan avait largement insisté sur le fait que l’entreprise japonaise allait largement miser sur le Live Service dans les années à venir. Alors que les jeux-service ne représentaient que 12 % des investissements durant l’année fiscale 2019, ils devaient représenter 60 % des investissements lors de l’année fiscale 2025 (contre 40 % pour les jeux traditionnels). Une nette évolution considérée comme un véritable tournant dans la politique du constructeur… qui n’a malheureusement pas encore porté ses fruits.