La Corée du Sud est déterminée à conquérir l’occident, du moins son marché du jeu vidéo, et le Pays du matin calme le prouve une fois de plus en 2025 avec un projet de science-fiction ambitieux qui devrait séduire les fans de jeux vidéo de tir et de multijoueur. Voici mes premières impressions sur Cinder City après une session de 45 minutes sur PC.
Cinder City, le shooter multijoueur de NCSoft
Anciennement désigné sous l'appellation Project LLL, Cinder City est le shooter tactique massivement multijoueur développé par BigFire Games, un studio de l'éditeur sud-coréen NCSOFT. Ce titre de science-fiction transporte les joueurs dans une ville de Séoul de 2037 post-apocalyptique et dystopique frappée autrefois par une catastrophe "naturelle" et désormais désertée. Les joueurs endossent le rôle d'un soldat futuriste cherchant désespérément sa fille disparue au sein d'une ville en ruines, théâtre d'une crise mondiale profonde. L'environnement hostile assure une ambiance oppressante et des affrontements intenses.
Le gameplay s'axe sur des mécaniques de combat souhaitées réalistes et des décisions tactiques jugées cruciales. Les joueurs opèrent seuls ou en escouade jusqu'à quatre membres, et prennent part à des batailles impliquant des méchas géants et des créatures mutantes. La possibilité de piloter divers véhicules, y compris des hélicoptères, et d'utiliser des capacités de furtivité ajoutent une dimension stratégique. Afin de créer un Séoul post-apo crédible, Cinder City est développé sous l'Unreal Engine 5 et tire parti des dernières avancées technologies dont le Ray Tracing & Reflex.
Cinder City sort en 2026 sans plus de précision sur PC en consoles.

Une expérience SF à surveiller, mais...
Les jeux vidéo prenant pour théâtre de leurs opérations la mégalopole de Séoul, et plus généralement la Corée du Sud, sont rares, et ils le sont encore plus en occident. Il est courant d’arpenter des reproductions vidéoludiques des grandes citées européennes, nord-américaines et japonaises, mais celles coréennes ne trouvent jamais grâce aux yeux des développeurs. Il aura donc fallu attendre BigFire Games, un studio coréen, pour avoir enfin la chance d’explorer ce territoire ludiquement vierge à mes yeux. En tant que fan de la culture coréenne, ce jour est à marquer d’une pierre blanche.
Les artistes se sont employés à reproduire à l’échelle 1:1 la ville de Séoul ainsi que celle de Pangyo et à en faire un monde ouvert crédible et photoréaliste “attrayant” de par son aspect post-apocalyptique et tentaculaire. La démo se concentrant sur le début de la campagne scénarisée à faire en solo et servant de tutoriel, je n’ai pas pu librement parcourir la métropole, ses rues, ses buildings et ses souterrains. J’ai donc dû me contenter d’une mission linéaire scriptée, mais permettant d’apprécier le soin du détail apporté aux environnements et aux personnages.

Si Cinder City se démarque par son contexte uchronique et son cadre coréen, il rappelle pour ce qui est de son gameplay d’autres shooters (MMO ou non d’ailleurs). Ludiquement parlant, le titre de BigFire Games se réapproprie les grands principes du genre sans vraiment sortir des sentiers maintes fois battus par ses prédécesseurs. Seule l’utilisation d’armures technologiquement avancées et la dimension multijoueur peuvent lui permettre de faire la différence sur un marché concurrentiel, mais malheureusement j’ai joué seul durant près d’une heure. Il est fort probable que l’expérience gagne en intérêt une fois partagée avec une escouade, car en l’état le titre de Cinder City semble quelque peu générique. Je ne manquerai pas de retourner dans ce Séoul de 2037 pour en avoir le cœur net dans un futur plus ou moins proche.