Les fans de RPG sont décidément bichonnés par Microsoft. Après Avowed et The Elder Scrolls IV Oblivion Remastered, le groupe américain s’apprête à lancer la suite de The Outer Worlds sur Xbox Series X/S, PlayStation 5 et PC. Le Game Pass s’apprête-t-il à accueillir un futur incontournable ?
Nous avons pu tester The Outer Worlds 2 grâce à un code fourni par Microsoft.
On prend les mêmes et on recommence ?
Autre grosse cartouche de Xbox pour son portfolio de 2025, The Outer Worlds 2 a la lourde tâche de réunir les fans du premier opus et de nouvelles recrues. En passant de Private Division à Microsoft suite au rachat d’Obsidian, le RPG SF veut voir les choses en grand. Peu après son annonce officielle, les développeurs avaient promis que les mondes seraient plus grands et que le level design répondrait à la fois aux problématiques de gameplay et de l’histoire. Durant la séquence d’introduction à laquelle nous avons pu jouer, nous n’avons pas pu constater si la promesse des zones étendues était respectée, puisque nous étions dans les boyaux d’une station spatiale. Par rapport au premier épisode, nous avons malgré tout constaté un tas d’améliorations.
Certes, The Outer Worlds 2 semble au premier abord très proche de son aîné. On y retrouve tout d’abord le même souci d’accessibilité dans la création du personnage principal, où le joueur n’a pas à s’enquiquiner avec une tonne de paramètres et de points à attribuer. Il faut choisir un antécédent (repris de justice, gardien de l’ordre, professeur, etc.), deux traits (costaud, chanceux, charmant) puis décider d’un malus (acerbe, stupidité, maladif). Ce dernier peut aller jusqu’à verrouiller cinq skills, alors attention ! Il faut ensuite choisir deux compétences principales (armes à feu, corps-à-corps, piratage, etc) avant de partir à l’aventure. Que ce soit son dans son humour décapant, ses petites phrases cinglantes qui s’adaptent toujours au héros que l’on a façonné ou dans sa direction artistique générale, mélangeant art nouveau et rétrofuturisme, la production d’Obsidian ne renie pas les fondations du précédent épisode.

Prendre son rôle au sérieux
Du côté du scénario, le joueur a pour mission de partir enquêter sur d’étranges failles dans l’espace. Quand il se rend sur le système arcadien, les événements prennent une tournure dramatique (dont nous n’avons pas le droit de parler ici). Le début de l'aventure est un modèle de stratégie d'accessibilité. Toutes les bases du gameplay sont enseignées au cours d'une mission laissant la place à l'action comme à la discrétion. Les compétences choisies au moment de la création du personnage ouvrent des portes comme elles en ferment. Outer Worlds 2 prend au sérieux le mot “rôle” qu’il y a dans “jeu de rôle” et nous rappelle régulièrement les conséquences de nos choix. Il est amusant de voir que les traits négatifs, comme la stupidité, donnent accès à des réponses supplémentaires désopilantes.


RPG conçu par Obsidian oblige, les dialogues sont nombreux et mieux écrits que la moyenne (en VOST uniquement), quand bien même le ton gentiment absurde de Outer Worlds 2 pourrait dérouter les soldats les plus premier degré. Bien évidemment, pour apprécier l’aventure, il faut accepter les bases du genre, avec des objets à ramasser des tous les côtés, des messages à lire sur les terminaux, du temps à passer dans l’inventaire… les habitués seront en terrain conquis. De ce que l'on a vu, le level design propose souvent plusieurs alternatives à une situation, avec des trappes donnant un accès à un chemin contournant les adversaires, par exemple.

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Ce n’est pas du fignolage, mais une révision complète !
Par rapport au premier volet, l’infiltration a été améliorée notamment avec l’arrivée des attaques furtives dans le dos des ennemis. Les opposants ont d’ailleurs plusieurs niveaux de perception, ce qui laisse aux joueurs voulant tenter des approches discrètes la possibilité de tenter les stratégies les plus osées. Rassurez-vous, en cas de pépin, il est possible de recharger un checkpoint : le soft autorise les sauvegardes au bon vouloir de l’utilisateur. Il est cependant dommage de voir que les sources lumineuses ne peuvent pas être détruites, ce qui empêche le joueur de vraiment se faufiler dans l'ombre.

L’autre aspect qui a connu une belle évolution, c’est le shoot. À la façon d’un Destiny, le joueur peut sprinter, sauter, viser, jeter des grenades, changer d’arme rapidement, donner un coup au corps-à-corps mais aussi glisser, alors que la fonction de dilatation du temps permet toujours, comme son nom l’indique, de ralentir le temps pour gagner en précision. Le feeling FPS est vraiment bon et donne presque envie de ruiner toute tentative d'apaisement par le dialogue, juste pour faire parler la poudre ! En cas de bobo, l’inhalateur est encore de la partie, mais attention, mieux vaut l’utiliser avec modération car il charge la jauge de toxine en même temps qu'il redonne des HPs… Sauf si vous avez choisi la compétence médecine, auquel cas vous serez moins exposé aux effets secondaires. Comme nous le disions, les choix et les conséquences.

Unreal Engine 5, vraiment ?
Techniquement, The Outer Worlds 2 affiche des graphismes 4K nets et colorés en 60fps. C'est agréable à regarder sans pour autant se révéler impressionnant. Les animations faciales sont très mécaniques, les effets spéciaux sont simples, le framerate chute de temps à autre et les miroirs sont privés de reflets. Bref, le soft a tout d'un titre old gen et ce n'est pas bien grave tant son gameplay a été perfectionné.

Il est néanmoins compliqué d’être totalement enthousiasmé par cette démo, étant donné que nous n’avons pu voir finalement que peu de choses. Nous avons hâte de voir si les compagnons apportent un plus à la progression, si la structure livre son lot de bonnes surprises et si les choix ont de réelles conséquences. Réponse le 29 octobre 2025, date de sortie de The Outer Worlds sur Xbox Series X/S, PlayStation 5 et PC.

Cette courte session en compagnie de The Outer Worlds 2 nous a rassurés sur la manière dont la production d’Obsidian se joue, que ce soit lors des phases d’exploration, d'infiltration ou de gunfight. Les améliorations sont nombreuses et changent drastiquement l’expérience manette en main. Bien que ces premiers pas soient prometteurs et que tout semble bien s’adapter aux choix, il y a encore beaucoup de points à vérifier en ce qui concerne la structure, les mécaniques annexes, les dénivelés à emprunter et l’histoire. Si les promesses sont tenues, Outer Worlds 2 pourrait faire très mal.