Critique du film "Souviens-toi l'été dernier" (2025) : un retour décevant qui illustre les dérives d'Hollywood

Titre original : J'ai détesté ce film sorti au cinéma en 2025 : il représente tout ce qui ne va pas à Hollywood !

Un film sorti en 2025 au cinéma représente selon moi tout ce qui ne va pas à Hollywood ces dernières années. Et la raison est simple. C’est le parfait représentant d’un phénomène qui m’irrite au plus au point et qui prend de plus en plus d’ampleur… au point de ruiner des franchises.

Le retour de Souviens-toi l'été dernier au cinéma en 2025

Souviens-toi... l'été dernier (I Know What You Did Last Summer) de 2025, réalisé par Jennifer Kaytin Robinson, est le quatrième opus de la franchise horrifique du même nom, et se présente comme une suite au volet de 1998. L'intrigue débute 27 ans après les tragiques événements de Southport, alors qu'une nouvelle génération est prise pour cible par un tueur au crochet après avoir dissimulé les preuves d'un accident de voiture fatal. Face à cette menace, les jeunes désemparés se tournent vers les survivants originaux, Julie James et Ray Bronson, tous deux de retour dans leurs rôles emblématiques. Jennifer Love Hewitt, souhaitant un rôle substantiel, et Freddie Prinze Jr. ont activement collaboré à l'élaboration de l'histoire, considérant leurs scènes comme les meilleures de la saga.

Projeté dès le le 16 juillet 2025 en France et fort d'un budget de 18 millions de dollars, ce long-métrage a généré 64,1 millions de dollars au box-office. La réception critique fut mitigée avec seulement 37% d'avis positifs sur Rotten Tomatoes. La presse a apprécié la nostalgie qui s'en dégage et la performance de Madelyn Cline, mais ont déploré un manque d'originalité et une superficialité générale. Le film se repose en grande partie sur celui de 1997 sans proposer un "crochet" narratif captivant qui lui soit propre. Le retour des acteurs phares, Jennifer Love Hewitt et Freddie Prinze Jr., fut néanmoins salué pour l'intensité et la crédibilité qu'ils ont su apporter à une suite peu appréciée.

J'ai détesté ce film sorti au cinéma en 2025 : il représente tout ce qui ne va pas à Hollywood !

"Je me souviens" et je veux oublier

Souviens-toi l'été dernier n'a jamais été un grand film et encore moins une saga phare du cinéma d'horreur. C'est avant tout son casting cinq étoiles, comprenant Jennifer Love Hewitt, Sarah Michelle Gellar, Ryan Phillippe et Freddie Prinze Jr., qui en a fait un phénomène à la fin des années 90 et non ses qualités cinématographiques. Et sa suite n’a pas relevé le niveau. Autant dire que je voyais d’un mauvais œil le retour en salles du tueur au crochet, surtout que Souviens-toi l’été dernier de 2025 repose sur un principe que j’exècre et qui corrompt depuis plusieurs années Hollywood.

Non content de produire des suites à gogo et de sucer des franchises jusqu’à l’os, les studios hollywoodiens ont trouvé le moyen de faire du vieux avec du neuf et de relancer des sagas bien souvent mortes. Ce phénomène se nomme Legacyquel (pour Legacy + Sequel) et fusionne comme son nom l’indique suite et héritage dans un même projet. C’est ainsi que sont nés les récents films Ghostbusters, le dernier Indiana Jones ou encore la postlogie Star Wars. Tout n’est pas à jeter aux ordures, mais le cynisme qui se cache derrière ces projets me rend malade.

J'ai détesté ce film sorti au cinéma en 2025 : il représente tout ce qui ne va pas à Hollywood !

Pourtant, plusieurs legacyquels tirent leur épingle du jeu. Je pense notamment au Scream de 2022 avec Jenna Ortega et Melissa Barrera et au Matrix Resurrections de Lana Wachowski. Malheureusement, Souviens-toi l’été dernier version 2025 n’a rien pour lui. Son seul intérêt réside dans la nostalgie nauséabonde qui s’en dégage et quelques scènes gores à défaut d'être un tantinet créative. Il est clair que ce projet n’existe que pour surfer sur la mode des “suites” puisant dans le passé d’une saga et dans le retour en force du cinéma d’horreur.

Là où Scream (2022) parvenait à tenir un discours méta sur le 7e Art et à pointer du doigt les travers d’Hollywood, ce qui a toujours été sa marque de fabrique, I know what you did last summer s’enlise encore et encore dans une succession de clichés et de scènes supposément “attendues par les fans”. Résultat... L’identité du tueur devient une évidence en milieu de film. Puis le retour sous forme de rêve hallucinatoire d’un personnage mort il y a presque 30 ans m’a achevé. A partir de cet instant cinématographiquement tragique, mon cerveau est passé en pilotage automatique.