Le grand écran patauge un peu en ce moment, mais ce chef d’œuvre est ressorti pour mettre tout le monde d’accord.
50 ans après sa sortie, Les Dents de la mer revient sur grand écran et rassoie son autorité. Pendant ce temps, le box-office américain traverse un été tranquille, entre succès innatendus et déceptions.
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Des résultats en... dents de scie !
Les Dents de la mer sort en 1975, Steven Spielberg a alors 29 ans. Le thriller change beaucoup de chose, dans sa réalisation avec un requin qui est suggéré plutot que montré, et une musique iconique. Le « film de l’été » devient alors une nouvelle manière de créer et de diffuser des films. Pour la première fois, les studios comprennent l’importance de lancer de grandes productions durant les vacances scolaires, période où les gens sont disponibles pour aller dans les salles obscures. Résultat : le film engrange des recettes colossales et ouvre la voie à une nouvelle ère dominée par les blockbusters, suivi par Star Wars deux ans plus tard.
Cinquante ans plus tard, le film culte est toujours vivant. La réédition du film dans 3 200 salles nord-américaines a rapporté 8,1 millions de dollars sur le seul week-end de la fête du Travail qui a lieu le 28 août, pour un total de près de 10 millions sur quatre jours. Une bonne performance pour un long-métrage sorti il y a un demi-siècle, et surtout la preuve que la réalisation est encore d'actualité aujourd'hui. Mieux encore, Spielberg fait redécouvrir le film aux nouvelles générations, qui découvrent ce classique dans les conditions d'origines.
Un été tranquille
Si le retour du monstre marin fait sensation, le reste du box-office est plutot tranquille. Le film d’horreur Evanouis (ou Weapons aux États-Unis), en quatrième semaine, domine toujours avec 12,4 millions de dollars sur la période prolongée, pour un total de 250 millions à l’international. Une réussite inattendue pour un budget de 38 millions seulement, qui illustre l’intérêt du public pour les films thriller ou horreur-épouvante.
Malgré ça, les nouveautés peinent à convaincre : la comédie policière Caught Stealing, malgré son duo Austin Butler–Zoë Kravitz et les critiques positives, n’affiche que 9,5 millions sur quatre jours. Même constat pour The Roses, comédie conjugale emmenée par Benedict Cumberbatch et Olivia Colman, qui démarre doucement avec 8 millions. Quant à Freakier Friday, suite Disney familiale, elle assure un box-office solide, mais sans éclat.
Au total, le week-end de la fête du Travail n’a rapporté que 86 millions de dollars, un recul de 19 % par rapport à l’an dernier. Avec une saison estivale terminée sous les 3,7 milliards de dollars, Hollywood doit avancer avec une réalité inquiétante : malgré une avalanche de super-héros, le public ne répond pas présent. Par contre Spilberg lui, continue de remplir les salles 50 ans après...