De nos jours, le terme “méchant” est souvent associé aux personnages qui s’opposent aux super-héros dans les films DC et Marvel, mais un antagoniste n’a pas besoin de pouvoirs spéciaux pour faire son effet sur grand écran, à l’instar de ce personnage issu d’un célèbre film de Sergio Leone.
Un méchant qui a marqué le cinéma

Parfois, les méchants sont bien plus mémorables que les héros. Un antagoniste bien écrit, dont les scènes les plus poignantes ont de lourdes conséquences à l'écran peut rester en mémoire pendant de longues années après la sortie d'un film. Il existe deux types de méchants : ceux qui ont un impact sur le long-métrage dont ils sont issus, et ceux qui laissent une marque indélébile sur l'histoire du cinéma. Sans surprise, le sergent Sentenza de l'œuvre de Sergio Leone, Le Bon, la Brute et le Truand, tombe dans cette deuxième catégorie.
Diffusé pour la première fois dans les cinémas français le 8 mars 1968, le film de Sergio Leone est parvenu à se démarquer des autres longs-métrages du genre grâce à son style si particulier et sa bande son envoûtante signée Ennio Mirrocone (avec qui Leone avait déjà collaboré sur Pour une poignée de dollars et sa suite, Et pour quelques dollars de plus). Même s'il fut boudé par la critique à sa sortie à cause de son appartenance au genre du western spaghetti, Le Bon, la Brute et le Truand s'est rapidement établi comme un incontournable du cinéma, en partie grâce à la performance de Clint Eastwood, mais surtout grâce à celle de Lee Van Cleef.
L'un des meilleurs antagonistes du western spaghetti

Dans Le Bon, la Brute et le Truand, Lee Van Cleef incarne Sentenza, aussi appelé La Brute, un homme calculateur avec une personnalité caustique, et un professionnel dans l'art de tuer. Il semble incapable d'éprouver de la compassion, et poursuit sa cible sans relâche. Dans sa quête pour retrouver le trésor des Confédérés, Sentenza croise la route de Blondin ou Le Bon, incarné par Clint Eastwood, et Tuco, surnommé Le Truand, joué par Eli Wallach, et compte bien les écarter définitivement pour mettre la main sur l'or sans avoir à le partager avec quiconque.
Le talent de Van Cleef donne vie à La Brute, à tel point qu'il sortirait presque de l'écran pendant ses scènes les plus violentes. Son apparence, avec un nez aquilin et des yeux capables d'une froideur inégalée, font de lui un antagoniste impressionnant, et donnent à sa performance une qualité mémorable. Aujourd'hui, la cruauté de Sentenza et la façon si méthodique qu'il a de mener à bien son plan font de lui l'un des méchants les plus iconiques dans le monde du genre du western, et peut-être même du cinéma au sens large.