L’été dernier, après des années de lutte et des obstacles à n’en plus finir, l’adaptation de la saga de jeux vidéo Borderlands s’est retrouvée à l’affiche des cinémas du monde entier… et ça a donné lieu à l’une des pires adaptations possibles ! Néanmoins, le désastre aurait pu être encore plus spectaculaire. D’après le papa de la saga, ça aurait été pire si le film avait été réalisé dans ces conditions…
D’après le créateur de Borderlands, on a échappé au pire avec le film : la catastrophe aurait pu être plus grande encore…
Lors du salon vidéoludique de la Gamescom, à Cologne en Allemagne, Randy Pitchford, PDG de Gearbox, s’est entretenu avec la rédaction de TheGamer et est revenu sur l’adaptation cinématographique de Borderlands. Avec un certain détachement, il a reconnu que le film aurait été « bien pire » s’il en avait tenu la réalisation lui-même, plutôt que de laisser les rênes à Eli Roth. « Ça aurait été bien pire si je l'avais réalisé. Je ne suis pas un cinéaste. Eli Roth est un cinéaste génial. Je vous promets que si j'avais réalisé ce film, ça aurait été un désastre », a-t-il déclaré. Toutefois, comme chacun le sait, l’adaptation cinématographique de Borderlands n’a pas reçu un accueil chaleureux de la part des spectateurs, et encore moins de la presse spécialisée.

Tous s’accorde à dire que le résultat est un désastre ! Le film, sorti à l’été 2024, a récolté à peine 10 % sur Rotten Tomatoes (une légère amélioration par rapport à un premier score de 7%). Preuve que le rendu final était catastrophique, les critiques n’ont pas hésité à le rapprocher des pires productions d’Uwe Boll, souvent citées comme les contre-exemples ultimes de l’adaptation de jeux vidéo au cinéma. Résultat des courses, l’échec fut cuisant au box-office ! Avec seulement 31 millions de dollars de recettes, le long-métrage n’a même pas couvert largement ses coûts de marketing et de distribution, estimés à 120 millions de dollars. À titre de comparaison, le film Doom de 2005, pourtant mal reçu, avait engrangé davantage au box-office.
Le film Borderlands n’a pris aucun risque, et c’est peut-être ça qui l’a condamné…
Malgré la déconvenue totale, Randy Pitchford ne cache pas son optimiste vis-à-vis du projet et ceux à venir, de manière générale. Comparant Borderlands aux Beatles – un groupe qu’il adore tout en jugeant certaines chansons « inaudibles » – il affirme vouloir encourager les créateurs à tenter des choses, même s’ils échouent : « Nous ne réussissons pas toujours, mais nous devons continuer à essayer. » Selon lui, l’important est de permettre aux artistes de s’exprimer, y compris au travers de l’univers de Borderlands, tant qu’ils démontrent qu’ils ont quelque chose à dire.

Toutefois, comme le fait remarquer un journaliste de PC Gamer, le film Borderlands n’a jamais réellement pris de risques, et c’est là tout le problème et le contre-exemple de la pensée de Randy Pitchford… Quoi qu’il en soit, les critiques ont fusé dans tous les sens à la sortie du film et, de nôtre côté, on a guère été plus emballé que le reste de la planète, même si on était loin de tirer à boulets rouges sur le film en évoquant une débâcle totale. Ceci dit, compte tenu des propos de Randy Pitchford, on aurait été curieux de voir le résultat car sa version, bien qu’il l’imagine moins bonne que celle de Roth, aurait peut-être eu suffisamment d’audace pour s’imposer au box-office et dans le cœur des spectateurs.