C’est devenu un phénomène qui aurait pu rapporter beaucoup plus à Sony. Malheureusement, le géant n’a pas fait le bon choix.
Netflix a joué un joli coup
Depuis sa sortie sur Netflix pendant les vacances d’été, KPop Demon Hunters est devenu un véritable carton : c’est désormais le film original le plus regardé de tous les temps sur la plateforme, avec plus de 236 millions de vues. La plateforme SVOD estime même qu’il pourrait atteindre les 290 millions avant la fin septembre. Qui aurait pu prédire ce succès ? Pas Sony, en tout cas. Bien que produite par Sony Pictures Animation, cette comédie musicale animée est passée de main en main sans que personne ne comprenne qu’elle allait tout exploser.
En effet, suite à la crise liée à la pandémie, quand tous les géants du divertissement ont préféré joué la prudence, Sony a choisi de vendre les droits du film à Netflix. D’après Forbes qui s’appuie sur les sources de Matt Belloni, Sony aurait produit KPop Demon Hunters pour 100 millions de dollars et aurait finalement accepté un accord avec le géant de la VOD pour que ce dernier rembourse la mise de départ. En échange, Netflix conserve tous les droits sur la propriété intellectuelle et ne doit verser aucune participation supplémentaire aux bénéfices. D’après les informations citées, Sony n’aurait remporté que 20 millions de dollars de bénéfices de ce deal. Il était sûrement trop compliqué de prévoir que cet anime allait devenir un véritable phénomène.

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Les ingrédients du succès
Pour rappel, KPop Demon Hunters s’est hissé dans le top 10 Netflix de 93 pays, et il a atteint la première place dans 33 pays, dont la France. L’anime raconte l’histoire de Huntr/x, un girls band de K-pop composé de Rumi (Arden Cho), Mira (May Hong) et Zoey (Ji‑young Yoo) qui, en plus de mettre l’ambiance sur scène, protège l’humanité des démons grâce à ses sons ! Les soucis commencent quand le roi démon, Gwi‑Ma, forme un boys band démoniaque, les Saja Boys.
Difficile de savoir pourquoi KPop Demon Hunters a plus marché qu’un autre anime du même genre. Est-ce parce que la K-pop est de plus en plus à la mode ? Est-ce parce que la direction artistique acidulée rappelle celle de Spider-Man : Across the Spider-Verse ? Ce qui est certain, c’est que la bande son, composée par Marcelo Zarvos et produite par des pointures de la K‑pop comme Teddy Park, a une part importante dans ce plébiscite. Elle a, elle aussi, explosé les charts : l’album continue de dominer les classements Billboard. Aux dernières nouvelles, Sony voudrait élaborer une suite. Tiens donc ?