C’était un pari risqué pour Kevin Costner, peut-être un peu trop…

Un western en passe de perdre son duel ?

Kevin Costner est une véritable figure moderne du western au cinéma et a toujours réussi à incarner l’héritage de ce genre mythique. De Danse avec les loups, chef-d’œuvre couronné de sept Oscars, à Open Range, Silverado ou encore son rôle marquant dans la série Yellowstone, il s’est imposé comme le visage d’un western revisité pensé pour un public plus contemporain. Avec Horizon : Une saga américaine, l’acteur et réalisateur avait nourri un rêve démesuré : faire une fresque en quatre films retraçant la conquête de l’Ouest par les colons blancs. Cette épopée devait être son grand projet de fin de carrière, un hommage au genre et à son propre parcours artistique. Pourtant, l’ambition se heurte aujourd’hui à une réalité douloureuse.

Malgré des moyens colossaux, à savoir près de 100 millions de dollars pour le premier opus, le succès n’a malheureusement pas été au rendez-vous. Sorti en salles, Horizon : Chapitre 1 n’a récolté que 38,7 millions de dollars dans le monde, un résultat bien en dessous des attentes. Conséquence immédiate : la sortie prévue du deuxième volet, déjà tourné, a d’abord été repoussée, puis simplement retirée du calendrier. L’avenir de cette saga, pensée comme une véritable odyssée cinématographique, est désormais suspendu. Hollywood ne fait généralement pas de cadeau avec ses brebis boiteuses.

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Une ambition qui se heurte au public

Le sort de Horizon semble aujourd’hui dépendre entièrement de la réaction du public et des investisseurs. Kevin Costner, longtemps confiant et prêt à tout pour mener à bien les quatre volets, apparaît désormais plus prudent. Le deuxième film, présenté en avant-première au festival de Venise en 2024 et salué de retours corrects, attend toujours une date de sortie officielle, tandis que les chapitres 3 et 4 ne sont même pas garantis d’être produits.

L’acteur Sam Worthington, impliqué dans le projet, rappelle que la passion est intacte et que les scénarios des quatre films existent bel et bien, mais il souligne que le cinéma est aussi une question de timing : il faut parfois sortir les bons films au bon moment. Netflix a été évoqué comme potentiel partenaire financier, mais une telle saga, pensée pour l’immensité du grand écran, risquerait d’y perdre une partie de son identité si le deal se faisait. Ainsi, les responsables d’Horizon se trouvent à un carrefour délicat : continuer coûte que coûte, quitte à passer par le streaming, ou ne jamais voir la saga se terminer.