Si aujourd’hui Animal Crossing est une licence bien connue, elle a parcouru beaucoup de chemin avant d’arriver à ce que nous connaissons aujourd’hui…
Au début, Animal Crossing paraissait trop ancré dans la culture japonaise pour espérer séduire un public international. Le projet de sa localisation avait même fait rire le président de l'époque de Nintendo, Satoru Iwata. Et pourtant, plus de vingt ans plus tard, le dernier opus, Animal Crossing : New Horizons, a '''presque 50 millions d’exemplaires vendus à travers le monde. Retour sur un pari risqué qui s’est transformé en un immense succès.''
Animal Crossing International
Lorsque le projet de localisation du tout premier Animal Crossing a été évoqué en interne, l’idée a suscité plus de scepticisme que d’enthousiasme. Le jeu, était connu sous le nom de Dōbutsu no Mori (sorti sur Nintendo 64 au Japon), présentait une spécificité culturelle que Satoru Iwata, président de Nintendo à l’époque, n’a pu s’empêcher d’éclater de rire. « Je ne sais pas comment vous allez faire ça », aurait-il dit en entendant l’annonce du projet, selon Leslie Swan, ancienne responsable de la localisation chez Nintendo.
Nintendo's former boss Satoru Iwata "burst out in laughter" at hearing Animal Crossing would finally be localised. https://t.co/t7uDPHmZx8 pic.twitter.com/LjEzZf3jC5
— IGN (@IGN) September 9, 2025
Le scepticisme était justifié : le jeu était rempli de références culturelles japonaises, de fêtes nationales, de dialogues empreints de blagues locales. Tout était à refaire pour l'international. L’équipe de localisation a dû adapter les noms des personnages, les objets, les événements… jusqu’aux blagues. « Tout dans ce jeu était tellement spécifique au Japon », explique un des développeurs. La tâche était titanesque, et pourtant, elle allait poser les bases d’une des licences les plus connus de Nintendo, qui a d'autant plus explosé pendant le confinement.
Patience et longueur de temps
Le travail d’adaptation a duré des mois, mobilisant quasiment toute l’équipe. Il a fallu trouver un équilibre entre fidélité à l’esprit du jeu et accessibilité culturelle. Fini les fêtes locales nippones : elles ont été remplacées par des célébrations plus génériques, comme « le jour des feux d’artifice », afin de convenir à différents pays. L’objectif : ne pas faire un jeu américanisé, mais bel et bien mondialisé.

Même le nom a demandé près d’un an de validation juridique. Des centaines de propositions ont été rejetées. Parmi les favoris de l’équipe, Animal Acres – un clin d'œil à la grille du village – n’a pas passé les filtres légaux. Finalement, Animal Crossing est né, et avec lui une saga culte.