Depuis mercredi, l’univers de The Boys a fait son grand retour dans le catalogue Amazon Prime Video à travers les nouveaux épisodes de la « série dérivée » Gen V. S’il faut l’appeler factuellement de cette manière, je n’aime plus la définir ainsi depuis que j’ai vu l’intégralité de la saison 2. Avec cette nouvelle intrigue et son grand rapprochement avec celle de The Boys, j’ai l’impression que les deux séries ne font plus qu’un : je vous conseille de les voir, car, comme moi, vous risquez d’adorer… et de trouver ces huit épisodes particulièrement intéressants et importants !

Amazon Prime Video fait encore mieux avec la saison 2 de Gen V, elle n’est pas l’ombre de The Boys

Mine de rien, le temps passe vite ! Actuellement, ça fait plus d’un an que nous sommes sevrés de l’univers de The Boys et, on ne va pas se mentir, le temps commençait à être long. Heureusement avec le lancement du spin-off Gen V, on avait au moins quelque chose à se mettre sous la dent pour tenir jusqu’à la conclusion. Lancée il y a presque deux ans, la série avait pris le parti d’offrir un tout autre développement, misant sur des super-héros en herbe mais tout aussi perturbés que leurs aînés. Toutefois, il y avait quelque chose de très humain dans la manière dont ils ont été traités, et c’est ce qui rendait la première saison plus intéressante qu’il n’y paraissait. Bref, de l’eau a coulé sous les ponts depuis la première saison de Gen V, il y a quasiment deux ans, alors un petit rappel de quelques faits s’impose.

Après les émeutes sur le campus de l’université Godolkin et l’apparition de Homelander, les quatre jeunes Supers (Andre, Emma, Jordan et Marie) se sont éveillés au cœur du centre de réhabilitation pour adultes d’Elmira sans moyen de s’échapper. Pendant ce temps, du côté de l’intrigue de The Boys, les choses se sont accélérées. Lors des dernières minutes de la saison 4, Homelander prend le contrôle total de Vought et, grâce au plan de Sister Sage, le nouveau président des États-Unis lui prête allégeance et déclare la loi martiale, tout en choisissant les Sept comme adjoints dans la confrontation entre Supers et humains qui est sur le point de faire des ravages. Pendant ce temps, les membres des Boys sont pris dans une embuscade - à laquelle Cate Dunlap a participé en usant de ses pouvoirs de persuasion - dont seule Starlight réchappe. Maintenant que le tableau est dressé, il est temps de savoir si les prémices de la saison 2 de Gen V font monter la tension avant le grand final ou si l’intrigue ne fait que gagner du temps avant les grands événements.

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La saison 2 de Gen V m’a bluffé, je suis encore plus impatient de découvrir la fin de The Boys en 2026

Avec cette seconde saison, le spin-off Gen V a été capable de prouver une chose : ce n’est pas un « The Boys au rabais ». Bien au contraire ! Déjà, avec cette première saison, les showrunners avaient décidé d’en faire bien plus qu’une série de super-héros violente, gore et irrévérencieuse. En grattant la surface de Gen V, on découvrait des thématiques intéressantes (le traumatisme, le mal-être d’une génération, les répercussions des choix parentaux) qui lui permettait de capter le spectateur au moment de poser ses marques et de se démarquer justement de son aînée. Pourtant, la première chose qui m’a sauté aux yeux avec cette saison 2, c’est que l’univers de The Boys s’apprête à s’unifier en faisant converger les intrigues de part et d’autre. Autant le dire tout de suite, si vous voulez comprendre les enjeux de la saison 5, on vous recommande chaudement de visionner cette saison 2. Particulièrement parce qu’elle conforte l’un des personnages principaux comme le principal facteur capable de mettre fin aux desseins de Homelander et/ou de mettre un terme à la folie de Butcher. Qui plus est, cette série raccroche les wagons avec le final de la saison 5 puisque nos jeunes universitaires de Godolkin croiseront la route de plusieurs personnages bien particuliers !

Plus qu’un amuse-bouche ou une saison 4.5 de The Boys, Gen V continue de prouver qu’elle a suffisamment de qualités pour exister hors de l’ombre de The Boys. D’ailleurs, cette deuxième saison, marquée par la disparition tragique de l’acteur Chance Perdomo, a su transformer ce drame pour l’injecter dans la série tout en gardant du sens et en portant son décès comme un message. Comme vous le verrez, cette décision scénaristique mettra un coup de pied dans la fourmilière dans la lutte entre humains et Supers qui est sur le point d’éclater et qui, à n’en pas douter, devrait atteindre son climax en fin de saison pour s’illustrer pleinement lors de la saison 5, bouclant la trame principale débuter en 2019. Plus qu’une sous-série, Gen V et sa deuxième saison, particulièrement, représentent un passage de flambeau qui alimente grandement les événements de The Boys. En l’occurrence, si l’on comprend pourquoi la guerre - n’ayons pas peur des mots - entre humains et Supers se veut de plus en plus intense, c’est parce que Gen V nous fournit tous les indices de compréhension sur les péripéties à venir, mais aussi sur le passé ! D'ailleurs, les trois premiers épisodes densifient effectivement l’intrigue générale et nous éclaircissent sur les ambitions de Vought. Je ne vous en dis pas plus, mais ça vaut clairement le petit coup d'œil, notamment grâce aux épisodes suivants !

Pour couronner le tout, Gen V reste fidèle à l’ADN de la série principale et à ce qu’elle met en place depuis maintenant plusieurs saisons. D’un côté, on a toujours cette intrigue autour de l’université Godolkin qui franchit une nouvelle étape, couplée aux ingrédients de The Boys qui continue de faire mouche. Les allusions, les piques, les critiques envers n’importe quelle idéologie haineuse et ce miroir qui nous renvoie les batailles médiatiques et cette guerre de la communication qui rongent notre époque. En plus de rivaliser avec The Boys, Gen V démontre qu’elle est une série de son temps et qu’elle progresse. En comparaison de la première saison, on a le droit à un antagoniste vraiment brillant en la personne de Cipher, le nouveau doyen du campus, joué par Hamish Linklater déjà superbe dans la série Sermons de Minuit (de Mike Flanagan, sur Netflix) et qu’on ne voit pas assez à mon goût, et surtout à une vraie évolution des personnages, en particulier toute la question de l’identité et des traumatismes progresse, et puis on sent que l’on prépare les derniers instants de The Boys. Bref, si vous voulez tout comprendre à ce qui se trame dans les coulisses avant le grand final de The Boys en 2026, la saison 2 de Gen V vous apportera tout le contexte nécessaire et, surtout, un divertissement des plus plaisants, loin du « teen show » que certains ont pu pointer du doigt, à tort, lors de la première saison.