Voici une saison deux qui ne passe pas inaperçue. En mêlant drame familial à enjeux de pouvoir, cette suite explosive se hisse déjà dans le TOP 3 des séries les plus regardées de Netflix, et fait vaciller un pilier du catalogue.
Depuis le 11 septembre 2025, Beauty in Black saison 2 sur Netflix s’impose comme un sérieux concurrent à Mercredi. Créée, réalisée et produite par Tyler Perry, la série a profité de son démarrage tonitruant pour capter l’attention du public, s’érigeant au rang des programmes les plus visionnés depuis sa mise en ligne. Et son succès ne tient pas seulement à sa visibilité : ses rebondissements, son écriture volontairement spectaculaire, et ses personnages féminins forts contribuent à sa montée fulgurante.
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Une héroïne qui prend le pouvoir
La saison 2 reprend là où la première s’était achevée, avec Kimmie (jouée par Taylor Polidore Williams) fraîchement mariée à Horace Bellarie, héritant ainsi d’une place dans la dynastie Bellarie. Elle doit désormais naviguer entre privilèges nouveaux et hostilité latente, car ceux qui la voyaient comme outsider ne comptent pas la laisser dominer sans riposte. Le format reste fidèle à la première saison : huit épisodes pour cette partie initiale, avec suspense et cliffhangers à plus d’un égard.
Le casting réunit des visages connus et des talents montants : Crystle Stewart incarne la déchireuse Mallory Bellarie, Ricco Ross est Horace, Amber Reign Smith est Rain, Xavier Smalls Angel, Julian Horton Roy Bellarie, Debbi Morgan Olivia Bellarie, entre autres. La réalisation, très travaillée, met en relief les conflits intérieurs, le contraste des décors, les tensions familiales, mais aussi les enjeux esthétiques avec l’entreprise cosmétique autour de laquelle gravite toute l’intrigue.

Un public conquis
Si Beauty in Black séduit massivement, la critique reste partagée. Beaucoup saluent son énergie, la force de ses personnages féminins, le fait qu’elle ose emprunter les chemins du soap opéra mêlé au drame social. D’autres lui reprochent ses clichés dont des personnages parfois unidimensionnels, des dialogues qui flirtent avec l’excès et des intrigues peu nuancées dans leurs développements moraux. Julien Lamentière écrit dans ActuTNT qu’il aurait préféré "davantage misé sur l’humanité des personnages", regrettant que les thèmes sensibles comme le racisme, la violence ou la trahison soient traités en surface.
Malgré tout, le public répond présent. Une partie de l’attrait provient de la promesse faite dès les bandes-annonces et par Tyler Perry lui-même : "Vous n’êtes pas prêts pour la saison 2 !" Et l’actrice Taylor Polidore Williams confie être souvent choquée quand elle découvre les scripts, tant les retournements sont nombreux. Cette tension entre grandeur hyperbolique et proximité des émotions semble précisément ce qui permet à Beauty in Black de monter dans les classements, y compris de supplanter *Mercredi* dans certaines régions.

La saison 2 de Beauty in Black se pare d'atouts pour rester au sommet : intrigue dense, productions ambitieuses, personnages charismatiques. Si elle ne convainc pas tous les observateurs, elle parvient à capter un large public, bousculer les certitudes et rappeler qu’une série ne doit pas seulement marquer par son style, mais aussi par ce qu’elle éveille chez celles et ceux qui la regardent.