Présenté comme un drame biographique féministe et attendu comme l’un des grands récits inspirants de 2025, Swiped s’est rapidement transformé en désillusion critique. Réalisé par Rachel Lee Goldenberg et porté par Lily James dans le rôle de Whitney Wolfe Herd, fondatrice de Bumble, le film a enflammé le TIFF avant de s’effondrer dans les classements, accusé de superficialité et d’être davantage un produit de marketing qu’un véritable récit de lutte et d’émancipation.
La nouvelle production exclusive des plateformes Hulu et Disney+, le drame biographique de 2025 intitulé Swiped, s'est rapidement imposée non pas comme le succès inspirant attendu, mais comme un sujet de déception critique. Le film, réalisé et co-écrit par Rachel Lee Goldenberg, est basé sur l'histoire de Whitney Wolfe Herd, fondatrice et ancienne PDG de l'application de rencontre Bumble, et met en vedette Lily James dans le rôle principal.
Malgré un sujet pertinent - le monde masculin de la technologie et la création d'une application féministe de rencontre - la critique s'est montrée cinglante. Après sa première mondiale au Festival international du film de Toronto (TIFF) le 9 septembre 2025, et sa sortie en streaming le 19 septembre 2025, Swiped a affiché des scores de réception désastreux. Sur le site agrégateur Rotten Tomatoes, seulement 36% des 50 critiques ont donné un avis positif. Le consensus du site est sans appel : « Trop léché pour son propre bien, Swiped présente ses événements réels comme une reconstitution machinale au lieu de livrer l’histoire féministe qu’il aurait pu être ». Metacritic, qui utilise une moyenne pondérée, a attribué au film une note de 41 sur 100, basée sur 11 critiques, ce qui indique des avis mitigés ou moyens. Ce long-métrage de 110 minutes, distribué aux États-Unis par Hulu et à l'international par Disney+, est ainsi perçu comme un raté narratif, accusé de superficialité malgré la richesse de son matériel de base.

L'Échec d'une Fable "Girlboss" : Superficialité et Répétition Narratives
La principale source de frustration pour les critiques réside dans la superficialité du traitement des thèmes centraux du film. Beaucoup ont déploré que l'œuvre, qui avait le potentiel d'explorer les difficultés d'être une femme dans un monde dominé par les hommes, notamment dans l'industrie technologique, n'y parvienne qu'avec des « traits larges et une caractérisation prévisible ». Monica Castillo de RogerEbert.com a notamment jugé l’expérience utilisateur du film « insatisfaisante », pointant du doigt une conception narrative simpliste qui « n'offre aucune surprise et beaucoup de personnages superficiels ».
Cette approche simplifiée a conduit de nombreux experts à comparer défavorablement Swiped à des prédécesseurs plus réussis; Ross McIndoe de Slant Magazine a affirmé que le film n'essayait même pas « d'échapper à l'ombre de The Social Network », se contentant de suivre ses grandes lignes sans en capturer « ni la profondeur ni la nuance ». Pour Ryan Lattanzio, d'IndieWire, la thèse anti-patriarcale, pourtant le point central de l'histoire, est restée « étrangement sous-développée ». Adam Graham du Detroit News a résumé l'expérience en déclarant que Swiped semblait conçu pour être « regardé passivement en arrière-plan tout en parcourant des applications sur votre téléphone ».