Un film déchaîné, une scène culte improvisée : ce long-métrage avec Léonardo DiCaprio a marqué le cinéma par son audace.
Un tourbillon de démesure signé Scorsese
Sorti en 2013, Le Loup de Wall Street est l’une des collaborations les plus explosives entre Martin Scorsese et Leonardo DiCaprio. Inspiré de l’autobiographie de Jordan Belfort, le film raconte l’ascension et la chute d’un courtier new-yorkais sans scrupules, devenu millionnaire grâce à des pratiques frauduleuses, avant de s’effondrer dans un tourbillon d’excès, de drogues et de corruption. Loin d’un simple récit moral, Scorsese transforme cette histoire vraie en une fresque de la démesure.
Le casting y est pour beaucoup : Leonardo DiCaprio se livre à une performance sidérante, passant de l’élégance calculée aux crises d’hystérie délirantes. Jonah Hill incarne son partenaire aussi grotesque qu’attachant, tandis que Margot Robbie se révèle dans le rôle de Naomi, épouse à la fois victime et complice de ce monde débridé. Mais au milieu de cette distribution brillante, un caméo marquant vole presque la vedette : Matthew McConaughey, dans le rôle de Mark Hanna, mentor extravagant qui initie Jordan Belfort aux “codes” de Wall Street lors d’un déjeuner d’affaires décisif.

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L’improvisation qui a marqué la pellicule
C’est au cours de cette scène devenue culte que McConaughey, entre deux tirades absurdes sur la cocaïne et la masturbation comme “secrets” de réussite, entame un étrange rituel : se taper la poitrine en fredonnant une sorte de chant primitif. Ce geste n’était pas écrit dans le script. En réalité, il s’agissait d’un échauffement personnel que l’acteur utilisait sur ses tournages pour se mettre dans le rythme. Intrigué, Leonardo DiCaprio en parle à Scorsese et propose d’intégrer ce moment au film. La scène est alors filmée telle quelle, en une seule prise, donnant naissance à un instant totalement improvisé qui a immédiatement marqué les spectateurs.

Ce moment imprévu est devenu l’une des signatures du film. McConaughey, présent à l’écran pendant moins d’un quart d’heure, réussit à graver son empreinte dans la mémoire des spectateurs grâce à cette improvisation inattendue. C’est la preuve que, même dans un film monumental de trois heures, un geste improvisé peut incarner à lui seul l’esprit d’un récit : démesuré, brut et marquant.