Pour donner vie à ce thriller sulfureux, Keanu Reeves n’a pas hésité à sacrifier plusieurs millions de son cachet. Son objectif : convaincre Al Pacino de rejoindre le projet et d’endosser le rôle de Lucifer. Un pari audacieux qui a marqué l’histoire du film.
En 1997, sortait L’Associé du diable (The Devil’s Advocate), un thriller aussi envoûtant que sulfureux. Derrière ce film devenu culte se cache une anecdote révélatrice de la générosité et de la passion de Keanu Reeves : l’acteur a accepté de réduire son cachet d’environ deux millions de dollars pour permettre à la production d’engager Al Pacino, alors hésitant à rejoindre le projet en raison des contraintes budgétaires. En apprenant le geste de son partenaire, Al Pacino aurait lui aussi choisi d’offrir la même somme, non pas au studio, mais à une œuvre de charité, bouclant ainsi cette histoire sur une note de générosité partagée.
Prendre une carte abonnement Netflix sur Micromania
Keanu ne s’habille plus en Prada
Reeves, déjà en pleine ascension grâce à Point Break (1991) et à Speed (1994), tenait à tout prix à voir Pacino endosser le rôle de John Milton, l’avocat charismatique qui se révèle être le diable en personne. Selon plusieurs sources, il a estimé que la présence du légendaire comédien donnerait une autre dimension au film. Ce sacrifice financier est loin d’être un cas isolé dans sa carrière. Reeves a également accepté de réduire son salaire dans The Replacements pour travailler avec Gene Hackman, ce qui témoigne de son engagement artistique.

Réalisé par Taylor Hackford, L’Associé du diable adapte le roman d’Andrew Neiderman. Le film suit Kevin Lomax (Keanu Reeves), jeune avocat de Floride à la carrière fulgurante, recruté par un puissant cabinet new-yorkais dirigé par John Milton (Al Pacino). Aveuglé par le prestige et l’argent, il entraîne son épouse Mary Ann (Charlize Theron) dans une vie de luxe… mais peu à peu, les visions cauchemardesques et les manipulations révèlent la véritable identité de Milton : Satan lui-même.
Un film devenu culte
Au-delà de son intrigue juridico-fantastique, le film aborde des thèmes universels : la corruption morale, la tentation, le libre arbitre. La performance démesurée mais hypnotique de Pacino, notamment dans son monologue final devenu culte : “La vanité, c'est décidément mon péché préféré. C'est tellement fondamental. Le narcissisme, c'est notre propre opium” a marqué les spectateurs. Keanu Reeves, plus sobre, offre un contrepoint efficace, tandis que Charlize Theron livre une prestation poignante qui a contribué à lancer sa carrière internationale.

Sorti en octobre 1997 aux États-Unis puis en décembre en France, L’Associé du diable a rencontré un succès commercial notable, rapportant environ 150 millions de dollars pour un budget estimé à 57 millions. Les critiques, partagées sur son mélange de thriller juridique et de fantastique religieux, ont unanimement salué la prestation de Pacino. Le film est disponible en streaming sur la plateforme Netflix.