Les bruits de couloir étaient donc vrais : Electronic Arts devrait très prochainement être racheté et sortir de la bourse.
Droit au but
C’est un nouveau coup de tonnerre qui secoue l’industrie vidéoludique. Alors qu’il fut un temps, les rumeurs évoquaient une privatisation d’Ubisoft, c’est finalement le géant américain de l’édition Electronic Arts qui va se faire racheter. EA vient en effet d’annoncer un accord d'acquisition par un consortium d'investisseurs composé de PIF, Silver Lake et d’Affinity Partners pour 55 milliards de dollars. Si vous vous posez la question, sachez que PIF n’est autre que le fonds public d'investissement d'Arabie Saoudite. “Cette transaction permet à EA d'accélérer l'innovation et la croissance pour bâtir l'avenir du divertissement”, lit-on dans le communiqué officiel publié sur le site d’EA.
Turqi Alnowaiser, le vice-gouverneur et responsable des investissements internationaux du PIF, se réjouit de cet investissement. “Le PIF occupe une position unique dans les secteurs mondiaux du jeu vidéo et de l'e-sport, construisant et soutenant des écosystèmes qui connectent les fans, les développeurs et les créateurs de licences”, a-t-il expliqué. Malgré toutes les déclarations très optimistes que l’on peut voir sur le communiqué officiel, il y a bien évidemment plus de questions que de réponses. Est-ce que EA va connaître un démantèlement ? Est-ce que les studios comme Codemasters et BioWare vont continuer d’être soutenus ? Est-ce que ce nouvel EA va viser la rentabilité avant tout, ou laisser une chance à la liberté créative ?
25 % en plus pour séduire les actionnaires
“Nos équipes créatives et passionnées chez EA ont offert des expériences extraordinaires à des centaines de millions de fans, développé certaines des licences les plus emblématiques au monde et créé une valeur significative pour notre entreprise”, a ajouté Andrew Wilson, le patron d’EA. “Ceci est une puissante reconnaissance de leur travail remarquable”, a-t-il ajouté. Pour le moment, le conseil d'administration d’EA a approuvé ce projet qu’il considère comme “une opportunité d’apporter une valeur ajoutée significative aux actionnaires et qu'elle était dans l'intérêt de toutes les parties prenantes”.
La prochaine étape consiste désormais à convaincre les actionnaires de la société américaine afin que les actions ordinaires d'EA soient retirées de la bourse. Histoire de s’assurer la réussite, les actionnaires ont la promesse de recevoir 210 dollars par action, soit une prime de 25 % par rapport au cours actuel de l'action. Autrement dit, c’est quasiment du tout cuit, les actionnaires ont de grandes chances d’accepter ce deal. La transaction devrait être finalisée au premier trimestre de l'exercice 2027.