L’un des visages emblématiques de la série Game of Thrones s’était métamorphosé physiquement pour endosser le rôle d’un gladiateur dans une superproduction historique. Malgré un engagement total et une préparation impressionnante, le film n’a pas rencontré le succès espéré et reste aujourd’hui un exemple de pari risqué à Hollywood.
Une transformation physique spectaculaire
En 2014, Kit Harington, alors au sommet de sa notoriété grâce à son rôle de Jon Snow, s’est lancé dans l’aventure Pompéi sous la direction de Paul W.S. Anderson. Pour incarner Milo, esclave promis à devenir gladiateur, l’acteur britannique a suivi un régime strict de 3 000 calories par jour et multiplié les séances d’entraînement jusqu’à prendre douze kilos de muscles. Cette préparation l’a même conduit à développer une dysmorphie corporelle, tant son obsession pour son apparence était forte. "Il allait à la salle trois fois par jour, six jours par semaine, jusqu’à l’épuisement", a expliqué son coach Nuno Capitao de Salles, qui a dû intervenir pour tempérer ses efforts.

Entre ambition et débâcle
Le long-métrage ambitionnait de mêler fresque historique et film catastrophe. L’intrigue suit Milo, prêt à défier le destin pour retrouver sa bien-aimée alors que le Vésuve menace d’engloutir la cité romaine. Inspiré par des modèles comme Gladiator, le projet réunissait un casting varié, de Carrie-Anne Moss à Emily Browning, et misait sur un spectacle visuel spectaculaire. Harington lui-même confiait avoir passé "des semaines entières à apprendre les rudiments du combat à l’épée" pour paraître crédible dans les scènes d’action. Malgré cette énergie déployée, le film n’a pas convaincu. Les critiques ont souligné des dialogues convenus et une mise en scène jugée excessive. Avec un budget estimé à 100 millions de dollars, Pompéi n’a engrangé que 117 millions à l’international, un résultat insuffisant pour en faire un succès. En France, l’échec s’est confirmé avec seulement 720 000 spectateurs en salles.

Aujourd’hui, Pompéi demeure davantage associé à l’effort physique colossal de Kit Harington qu’à son impact cinématographique. L’acteur, malgré cette parenthèse difficile, a poursuivi sa carrière en diversifiant ses choix, tandis que le film est devenu un exemple des limites des superproductions historiques lorsqu’elles ne parviennent pas à conjuguer ambitions artistiques et efficacité dramatique.